Les cours à distance annoncés par le gouvernement ont débuté hier sur la télévision nationale. Cette première série de cours a débutée par des leçons de physique-chimie et d’anglais pour les élèves de la neuvième année. Selon des pédagogues, ce programme permettra de rehausser le niveau des élèves et les protéger du covid-19. Toutefois la synergie des enseignants signataires du 15 octobre et certains parents d’élèves émettent des réserves.
Ces cours à distance seront dispensés à travers la télévision, la radio et les réseaux sociaux. Ils ont pour but « d’assurer une continuité pédagogique pour l’ensemble des élèves du Mali, afin qu’ils ne restent pas à la maison les bras croisés au point d’oublier ce qu’ils ont appris durant l’année scolaire », déclare le directeur du centre national des examens et concours du Mali, Mohamed Maiga.
Mais selon la synergie des enseignants signataires du 15 octobre, ce programme mis en place par les autorités maliennes « est vouée à l’échec ». Ces enseignants estiment que cette mesure est « discriminatoire » à l’égard des élèves qui n’ont pas accès à ces canaux de communication. « Déjà pour l’interactivité avec les enfants en classe, on a des difficultés, à plus forte raison à la radio » souligne Ousmane Almoudou membre de la synergie des enseignants signataires du 15 octobre. « C’est une aventure dans laquelle, le département s’est lancé et qui n’apportera pas le résultat escompté » poursuit-il.
Cet avis n’est pas partagé par certains pédagogues. C’est le cas de Dr. Morikè Dembélé, professeur à l’université de Bamako. Pour lui, cette initiative des cours à distance est un projet réalisable qui peut être plus efficace s’il est bien suivi. Dr Dembélé soutient que «techniquement et pédagogiquement, l’usage des nouvelles technologies modernes ne souffrent d’aucune ambiguïté et sont très utiles ». Selon lui, c’est plutôt l’application dans le contexte du pays qui peut-être un sujet à débat.