Législatives : entre insécurité et Coronavirus, les candidats jouent leur « seconde chance »
Crédit photo studio tamani

Législatives : entre insécurité et Coronavirus, les candidats jouent leur « seconde chance »

 

C’est parti depuis ce vendredi 10 avril pour les campagnes du second tour des législatives 2020, prévu le 19 avril prochain. 1447 candidats sont à la conquête de 147 sièges de députés à l’Assemblée nationale. Au moins 22 ont été élus dès le premier tour dans 12 circonscriptions électorales. Ce second tour intervient au moment où la situation sécuritaire reste fragile au Nord et au Centre du pays. Aussi, il va se tenir dans un contexte de propagation de la maladie du Coronavirus avec au moins 71 cas positifs à la date du 9 avril.

 

Le taux de participation devrait donc être l’enjeu principal de ce second tour. Pour le scrutin du 29 mars dernier, où le Mali était à 5 cas de Covid19 enregistrés, il est estimé à 35,58%. Pour le scrutin du 19 avril, des observateurs craignent « un faible taux record ». A la date du jeudi 9 avril, le Mali compte de plus de 70 cas de malades à Coronavirus.

Le second tour de ces législatives intervient également dans un contexte sécuritaire plutôt fragile. Au cours des dix derniers jours, plusieurs attaques terroristes ont frappé des localités au Nord et au Centre du pays. L’attaque intervenue la semaine dernière contre le camp de Bamba a fait « 25 morts et plusieurs blessés » du côté des FAMAs. Aussi, le chef de file de l’opposition reste entre les mains des groupes djihadistes. Soumaïla Cissé et sa délégation de campagne ont été la cible d’une attaque à Niafunké par des hommes armés non identifiés. S’il est élu dès le premier tour, il est toujours otage de ses ravisseurs.

C’est donc dans un contexte sécuritaire et sanitaire tendu que le second tour des législatives aura lieu le dimanche 19 avril prochain. Comment réussir dans ce contexte des élections libres, transparentes et crédibles ? Les observateurs se posent bien des questions.

Du côté des organisations d’appui au processus électoral, on dit « suivre de près » ces élections. Selon la Coalition pour l’Observation Citoyenne des Elections au Mali, « les autorités doivent assurer la sécurité des électeurs pour ce second tour ». Aussi, ses responsables interpellent l’Etat à « prendre toutes les dispositions contre le Covid-19. »

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