Le chef djihadiste Iyad Ag Ghaly accepte l’offre de dialogue proposée à lui, par le gouvernement malien. Il l’a fait savoir dans un communiqué écrit en arabe publié la semaine dernière. Cependant le chef de file de l’alliance jihadiste au Sahel pose des conditions.
Dans son communiqué, Iyad Ag Ghaly se dit ouvert au dialogue. Mais le chef jihadiste pose comme condition le départ des forces françaises du Mali.
Cette ouverture de négociation avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kounfa a été demandée lors du Dialogue National inclusif, organisé en décembre dernier. Certains maliens ont estimé que cela pourrait être une sortie de crise. A la suite du dialogue, le Haut représentant du Chef de l’État pour le Centre a, lui aussi, affirmé qu’il avait envoyé des émissaires à l’endroit des deux chefs jihadistes.
Longtemps réticent, le Président Ibrahim Boubacar Keita a finalement cédé. Lundi 10 février dernier sur les antennes de RFI et France 24, IBK s’est dit favorable au dialogue avec les chefs djihadistes actifs dans le pays.
Joint par notre rédaction, le gouvernement n’a pas souhaité réagir à ce communiqué d‘Iyad Ag Ghaly. Il affirme « se donner le temps de bien l’étudier la question ».
Certains observateurs estiment que, pour une paix durable, le dialogue avec les groupes jihadistes est indispensable. Ils précisent cependant que la réussite de ce dialogue pourrait dépendre de l’expérience de ceux qui seront envoyés par le gouvernement à ces négociations.
Ali Tounkara enseignant à l’université de Bamako