La circulation est interrompue depuis ce mercredi sur l’axe Mopti, Bandiagara, Koro, Bankass. A travers ce mouvement, les conducteurs des transports en commun veulent dénoncer l’insécurité sur ce tronçon. Les responsables du syndicat et les populations de ces localités décrient le silence des autorités face à cette situation.
« Cette route qui relie Mopti à Bandiagara, Koro, et Bankass appelée communément route du poisson est un des poumons de l’économie de la région de Mopti. C’est inimaginable que sa sécurisation soit aussi négligée par nos autorités », regrettent les responsables des transporteurs. « Sur ce tronçon, il y a un pont, Et nous subissons régulièrement de violentes attaques au niveau de celui-ci. Ces attaques ont fait plusieurs morts, des blessés et de dégâts matériels importants. Nous demandons aux autorités de nous aider. Soit à faire escorter nos véhicules, soit à mettre en place des unités des forces de de défense et de sécurité au niveau du pont », explique Banou Traoré, secrétaire général du syndicat des transporteurs de Mopti qui s’exclame « On n’en peut plus, c’est pourquoi on a décidé de boycotter ce tronçon, pour un moment ».
La jeunesse des localités concernées par cet arrêt du trafic a aussi manifesté contre l’insécurité qui sévit dans sa zone. Elle a barricadé toutes les voies d’accès de la ville, empêchant ainsi les sorties et les entrées, de tous les engins. « La situation se complique de jour en jour, surtout sur l’axe Koro-Sevaré. A ce jour, c’est même impossible de compter le nombre de morts et des véhicules incendiés sur cette route, tellement que ces attaques sont devenues récurrentes. Tous les secteurs sont paralysés, par cette situation. On a plusieurs fois interpellé le gouvernement, mais il ne veut rien faire », déplore Mamoudou Guindo, président du conseil local de la jeunesse de Bankass.
Le gouverneur de la région de Mopti avance que des dispositions seraient en cours pour pallier la crise. Selon le général Abdoulaye Cissé, les transporteurs ont fait « preuve d’impatience et de manque de coopération ». Pour le moment, aucune discussion n’est en vue entre les transporteurs et les autorités. Les responsables du syndicat des transporteurs affirment que le trafic a timidement repris aujourd’hui. Mais ils préviennent que si les autorités ne réagissent pas, ils entreprendront d’autres actions, dans les prochains jours.