Évasion ce matin au poste de police du camp 1 de la Gendarmerie nationale à Bamako. Neuf personnes dont sept militaires se sont évadées après avoir forcé le cadenas de leur cellule. Le bilan provisoire est de deux véhicules et une moto Djakarta emportés. Cependant, il n’y a pas eu de mort ni de blessés. Les évadés auraient bénéficié d’une aide extérieure.
Tôt ce matin aux environs de 02 heures 50 minutes, neuf détenus se sont évadés du poste de police du camp 1 de la gendarmerie nationale à Bamako. Il s’agit de sept militaires, un élève inspecteur et 1 civil. Ces prisonniers se sont tous évadés après avoir forcé le cadenas de leur cellule.
Parmi les évadés, on note trois militaires qui sont sous mandat de dépôt du juge d’instruction dans l’affaire de tentative de coup d’état du mois de juillet 2015 et un autre militaire également poursuivi pour tentative de coup d’état. Deux soldats de première classe sous mandat pour assassinat et vol qualifié, un autre soldat de deuxième classe pour vol de moto et un caporal pour assassinat figurent aussi parmi ces individus. Le seul civil qui s’est évadé se trouvait au camp 1 pour évasion au 13ème arrondissement de police de Bamako.
De sources sécuritaires, les évadés ont bénéficié d’une aide extérieure qui leur a permis d’obtenir une barre de fer pour forcer le cadenas de la cellule et une arme.
Les intéressés ont ensuite neutralisé un homme de garde couché à l’intérieur du poste avant de braquer et désarmer la sentinelle de faction à la grande porte du camp. Deux automobilistes et un motocycliste furent ensuite braqués avant de fuir à bord de ces engins.
Les enquêtes sont en cours pour retrouver ces évadés. En attendant, les forces de sécurité signalent que ces individus sont en fuite en possession de deux armes.
Au même moment, les attaques se poursuivent à l’intérieur du pays. Des bandits armés non identifiés ont attaqué hier aux environs de 12h 30 la commune rurale de Djoungani, cercle de Koro dans la région de Mopti. Bilan, 1 mort. Les assaillants ont froidement abattu le 1er adjoint au maire à son domicile. Les bandits recherchés par les forces de sécurité restent introuvables. Harouna Bélème est le maire de la commune rurale de Djoungani. Il est joint au téléphone par Idrissa Sako :
« Hier aux environs de 12h 30, quelques bandits armés ont fait irruption dans le marché de Dounapin, une foire hebdomadaire. Après, ils ont été dans la famille de mon premier adjoint dénommé Timothé Kodio qui réside dans le même village de Dounapin. Ils l’ont froidement assassiné. L’opération n’a duré qu’une quarantaine de minutes.
Jusqu’à présent, ils sont introuvables. Ils sont quand même dans la zone. Ils sont traqués. Il y a un détachement de l’armée et la brigade. Tous ceux-ci sont vraiment alertés. En quittant le village, dans un petit hameau sur leur route, ils ont fait une escale près d’une vielle vendeuse d’essence. Ils ont pris de l’essence pour ravitailler toutes leurs motos. La commune de Djoumané est située à 52 kilomètres de Koro, chef-lieu de cercle. Elle abrite seulement un peloton de gendarmerie, un peloton de garde nationale et un peloton de brigade de gendarmerie nationale ».
Dans la région de Tombouctou aussi, la localité de Ber a été attaquée hier soir par des individus armés non identifiés. L’attaque a fait un mort, un membre de la Coordination des mouvements armés. La victime est le chargé de la sécurité de la ville de Ber de la CMA. Selon les responsables de la Coordination, « cet acte est l’œuvre des ennemis de la paix ». Toutefois, ils estiment que « rien ne peut ébranler leur attachement à l’application de l’accord ».
Mahamadou Djeri Maïga est membre de la CMA. Il est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Hier soir un véhicule non identifié est rentré dans la ville de Ber, et les assaillants ont tué à bout portant le chargé de la sécurité de la ville de ber de la CMA puis ils ont rebroussé chemin. Donc, à l’heure actuelle on ne sait pas qui sont ces assaillants. C’est le chef de sécurité seulement qui a été tué. Il venait juste de se garer devant sa porte quand ils ont ouvert le feu sur lui. Et puis ils ont rebroussé chemin. Ils n’ont rien emporté. Ils sont venus juste pour commettre leur forfait et retourner ».
Quelles sont les mesures que vous envisagez de prendre suite à cette attaque ?
« Nous sommes dans un processus. Nous savons que tous ceux qui œuvrent pour la paix seront des cibles de forces obscurantistes. Nous donnons notre propre lecture de la situation, parce que l’officier qui a été tué est un officier qui œuvre pour la paix. Il y a des gens qui ne veulent pas la paix. Donc, ils feront tout pour faire dérailler, alors que nous, nous sommes inscrits dans le processus de la paix maintenant. Nous ferons tout pour qu’il y ait la paix. Mais c’est des actes isolés qui peuvent arriver n’importe où ».