La ville d’Ansongo, dans la région de Gao, a accueilli à la date du samedi dernier 625 familles déplacées. Ces personnes ont fui plusieurs localités du cercle à cause de l’insécurité. Ces déplacements sont toujours en cours dans la localité, selon les autorités locales qui alertent sur « le risque humanitaire imminente ». Au même moment dans la commune de Sangha, le maire alerte sur « la présence de groupes présumés jihadistes » dans la zone et demandent « une réaction des autorités ».
Ces déplacements ont débuté depuis plus d’une dizaine de jours. La plupart d’entre eux est visible dans les rues. Quelques rares déplacés ont pu trouver refuge dans des familles d’accueil. La semaine dernière, ils étaient au nombre de 625 familles, soit plus de 3 000 personnes, nous rapportent de sources locales. Un chiffre qui s’accroît de jour en jour, regrettent les autorités locales.
Ces personnes ont quitté les localités de Léléhoye, Bentia, Fafa, Bourra, Tin-Hamma, Labbézanga et Seyna. Elles disent « fuir l’insécurité » grandissante dans leurs zones d’habitation. Pour plusieurs d’entre elles, le repli du poste de l’armée à l’Abbézanga à la frontière du Niger, favorise cette situation.
Le service local du développement social, accompagné de quelques ONG, a procédé à une évaluation de la situation. L’aide demandée par ces personnes se fait encore attendre. Les autorités régionales disent « craindre un problème sanitaire et un risque de famine, si rien ne fait dans l’immédiat ».
Cette situation intervient au moment où les soldats maliens des postes de sécurité de Labbézanga et Indélimane, à la frontière nigérienne, ont replié sur la ville d’Ansongo. Des incidents survenus il y a près de trois (03) mois après des attaques qui ont visé leurs camps.
A Ansongo, ce déplacement massif des populations intervient alors que dans la commune de Sangha, dans la région de Mopti, le maire alerte sur « la présence de présumés jihadistes ». « Depuis hier j’ai donné l’alerte, mais jusqu’à présent aucune réaction des autorités », regrette l’élu, qui ajoute que ces groupes se seraient retirés dans la forêt de Bombou, plus connue sous le nom de Annaye, non loin de Sangha. Selon lui, c’est le groupe qui a perpétré l’attaque contre sa commune il y a quatre jours, et qui a fait au moins 7 morts.
Aly Dolo, maire de Sangha :