Le Parti Sadi, l’ADPM, l’UMP et d’autres associations politiques regroupés au sein du Mouvement démocratique et populaire du Mali, exigent le report des élections législatives du 29 mars 2020. Selon leurs responsables, la situation sécuritaire ne permettra pas d’organiser un scrutin crédible et inclusif. Ils demandent des élections avec toutes les nouvelles régions du pays.
Pour Aboubacar Sidiki Fomba, porte-parole du Mouvement démocratique et populaire du Mali, c’est regrettable que le gouvernement souhaite organiser des élections pendant que 900 écoles sont fermées et 300 000 personnes déplacées. C’est vraiment de la démagogie et de l’insouciance pour ce peuple, ajoute-t-il.
« Au-delà de ça des régions ont été créées et comment se fait-il qu’on puisse juridiquement rétrograder la loi pour qu’une région soit un cercle pour pouvoir organiser des élections ? la loi qui permet l’élection des députés : la loi 02-010 du mars 2002 est caduque », dénonce le porte-parole du mouvement.
Exigeant le report des législatives, le Mouvement démocratique et populaire du Mali propose des alternatives dont la « dissolution de l’Assemblée nationale à partir du 2 mai 2020». « Il faut légiférer par ordonnance pendant six à dix-huit mois pour permettre au gouvernement d’organiser des élections sur la base d’un fichier extirper des tares », avance Aboubacar Sidiki Fomba, le porte-parole du mouvement.
Malgré sa demande de reporter les législatives, le parti Sadi est disposé à présenter des candidats au scrutin du 29 mars 2020.
L’observatoire des élections estime qu’elle suit de près le processus des législatives. La création des nouvelles régions et cercles et le contexte sécuritaire dans certaines zones du pays, restent des défis à relever. Selon le président de l’observatoire, « si le chronogramme doit changer par rapport à ces situations, c’est le ministère de l’administration territoriale qui doit prendre des dispositions à cela ».
Dr Ibrahim Sangho est le Président de l’observatoire des élections :