Le Syndicat National des Chauffeurs et Conducteurs Routiers du Mali annonce une grève de 72 heures à partir du 19 février prochain. Dans son préavis, le syndicat exige l’application des textes pour mettre fin aux tracasseries routières. Il demande aussi l’adoption d’une convention collective pour « garantir des contrats de travail et de sécurité sociale » aux chauffeurs.
Les chauffeurs des gros porteurs, des transports en commun et même ceux des particuliers menacent d’immobiliser les véhicules les 19, 20 et 21 février prochains. Dans leurs préavis de grève déposé sur la table du ministère des Transports, le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali dénonce « les tracasseries routières et exige l’application des textes en la matière ». Pour le Secrétaire général adjoint du Syndicat des chauffeurs et conducteur routier du Mali, cette grève est liée aux difficultés que les chauffeurs rencontrent sur les corridors, notamment les différentes rackettes. »Nous avons demandé l’application du règlement 14 de l’UEMOA qui cite les acteurs qui doivent opérer sur les corridors, mais tel n’est pas le cas. » regrette Zakaria Chérif Haïdara. Les autres revendications des chauffeurs sont relatives à l’amélioration de leurs conditions de vie. En plus de l’accès facile aux logements sociaux, le syndicat demande l’adoption d’une convention collective pour garantir les contrats de travail et de la sécurité sociale aux chauffeurs. »Nous avons décrié la non application de la convention collective lors de notre précédente grève. Il y a eu des négociations. La balle se trouve dans le camp des transporteurs qui refusent de signer la convention », a fustigé le Secrétaire général adjoint du Syndicat des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali. Selon lui, c’est pour toutes ces raisons qu’ils iront en grève à partir du 19 février.
Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali se dit ouvert au dialogue, mais exige la satisfaction de tous les huit (08) points de revendication.
Du côté du patronat, donc des transporteurs, on se refuse à tout commentaire sur cette grève annoncée. Toutes nos tentatives pour joindre les responsables du Conseil Malien des Transporteurs Routiers sur la question, ont été vaines.