Attaque à Sokolo : « 20 gendarmes maliens et quatre présumés jihadistes morts »
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Attaque à Sokolo : « 20 gendarmes maliens et quatre présumés jihadistes morts »

Vingt gendarmes maliens et quatre présumés jihadistes tués, cinq autres gendarmes blessés et du matériel militaire endommagé et emporté. C’est le bilan de l’attaque perpétrée dimanche 26 janvier 2020 contre le camp de gendarmerie de Sokolo, dans le cercle de Niono, région de Ségou. Ces chiffres ont été fournis par les forces armées maliennes qui indiquent que les vingt corps des gendarmes ont été enterrés le même jour.

L’attaque a eu lieu à Sokolo, localité située à soixante-cinq (65) kilomètres de Niono et quatre-vingt-cinq (85) kilomètres de la frontière avec la Mauritanie. Des témoins affirment que les assaillants sont arrivés peu avant l’aube à bord d’un pick-up et sur trois motos.
Quelques heures plus tard, le camp de Sokolo a été complétement incendié et les assaillants seraient partis avec au moins neuf véhicules militaires chargés d’armes et de munitions, indiquent les mêmes sources. Selon un premier bilan officiel, au moins vingt (20) gendarmes et quatre (04) présumés jihadistes ont été tués. Cinq blessés ont aussi été enregistrés du côté des gendarmes maliens et soixante rescapés, selon les forces armées maliennes.

Le gouvernement a annoncé, dans un communiqué, que des renforts ont été dépêchés sur les lieux et un ratissage de tous les secteurs avec des avions militaires aurait été effectué.

Rappelons que la situation sécuritaire dans le centre du pays devient de plus en plus inquiétante. Quelques jours avant cette attaque du camp de Sokolo, le Haut représentant du chef de l’Etat pour le centre du Mali a affirmé être prêt à dialoguer avec des chefs jihadistes. Pr. Dioncounda Traoré a annoncé lors d’une conférence de presse tenue à Bamako que des émissaires ont été envoyés à Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa.

L’établissement d’une bonne collaboration entre les forces de sécurité et les populations locales est indispensable pour gagner cette guerre asymétrique, selon le Directeur du centre d’études sécuritaire et stratégique au Sahel. Dr. Ali Tounkara souligne aussi que la rareté des patrouilles de la force du G5 sahel et la faiblesse de l’engagement des forces mauritaniennes dans la lutte contre le terrorisme ne facilitent pas cette lutte contre le terrorisme au Sahel.
Dr. Aly Tounkara, Directeur du centre d’études sécuritaire et stratégique au Sahel :

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