Recrudescence des attaques terroristes à la frontière Mali-Burkina et Mali-Niger. En moins d’une semaine, plusieurs attaques ont fait plus de 50 morts dans des villages frontaliers du Mali. De nombreuses femmes ont été tuées au cours de ces assauts. Au même moment, l’otage française Sophie Pétronin entame cette semaine une quatrième année de captivité dans le Nord du pays aux mains des groupes extrémistes violents.
L’attaque la plus récente date de ce mercredi 25 décembre. Des individus lourdement armés ont tendu une embuscade à un convoi d’agents enrôleurs de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Ces agents étaient de retour d’une mission à Ezza et Taggoujar, dans la Région de Tillabéry, à la frontière avec le Mali. Le bilan fait état de 5 morts et plusieurs blessés. De sources concordantes, « l’attaque a été menée par de nombreux combattants extrémistes ».
Cet assaut intervient quelques semaines après celui-ci survenu à Inates, au Niger ayant fait plus de 70 militaires tués. Du côté du Burkina, c’est le village d’Arbinda près de la frontière malienne qui a été l’objet d’une attaque meurtrière dans la nuit du 24 au 25 décembre. Plus de 35 civils, dont 31 femmes, ont perdu la vie. La majeure partie de ces femmes est issue du camp de réfugiés maliens, vivant au Burkina Faso.
Ce cycle d’attaques terroristes se poursuit alors que Sophie Pétronin, dernière Française retenue en otage dans le monde, entame depuis ce mercredi 25 décembre sa quatrième année de captivité dans le Sahel. L‘humanitaire de 74 ans a été enlevé à Gao en 2016. Elle y dirigeait une association venant en aide aux femmes enceintes et aux orphelins. L’enlèvement a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Trois ans après, ses proches n’arrêtent pas de clamer sa libération.
Pour beaucoup d’observateurs, l’intensité et la fréquence de ces attaques perpétrées dans la région du sahel exigent une réorganisation et plus d’engagement de la force conjointe du G5 sahel.
Pendant ce temps, l’association Ir Ganda tient depuis ce mercredi ses assises sur la paix et la sécurité dans les régions nord à Tombouctou. Ce forum qui va durer 3 jours, rassemble des leaders et des acteurs de la société civile du nord pour faire avancer les solutions concrètes de gouvernance et de la résolution de conflits. Selon les organisateurs, des projets apportant des solutions face aux défis de sécurité, de l’immigration et du développement vont être présentés. Ousmane Issoufi Maiga président de l’association Ir Ganda
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