Le Syndicat Autonome des Pharmaciens d’Officine Privée du Mali et le Syndicat National des Pharmaciens du Mali ont annoncé ce jeudi soir 28 novembre la suspension de l’achat des médicaments par AMO. Selon les syndicats, l’Etat leur doit plusieurs millions de francs CFA. Dans un communiqué le ministère de la santé se dit « surpris » par cette décision alors qu’il s’était engagé à régler les factures impayées dans un délai de 5 jours. En attendant un compromis, les assurés expriment leur colère et exigent « une solution rapide ».
Le service Assurance Maladie Obligatoire est suspendu dans toutes les pharmacies à partir de ce vendredi 29 novembre 2019 jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en ont décidé le Syndicat Autonome des Pharmaciens d’Officine Privée du Mali et le Syndicat National des Pharmaciens du Mali. Selon leurs responsables, les deux syndicats, ont tenu une assemblée générale ce jeudi 28 novembre, au sortir de laquelle, ils ont décidé de ne plus vendre les médicaments prescrits sur les ordonnances AMO.
Aussitôt la décision annoncée, le ministère de la Santé et des Affaires sociales a réagi. Dans un communiqué, le département exprime son étonnement face à cette décision. Dans le document, le ministère dit avoir rencontré mercredi dernier les responsables de l’INPS (Institut National de Prévoyance Sociale), de la Caisse nationale de sécurité sociale, de la CANAM, des deux syndicats concernés et de l’Ordre des pharmaciens du Mali. “Au cours de cette réunion, le département s’était engagé à payer les factures impayées dans un délai de 5 jours”, précise le communiqué.
Depuis l’annonce de la suspension, les discussions sont en cours entre les différentes parties concernées. Mais jusqu’en début d’après midi aucun compromis n’avait encore été trouvé. Pendant ce temps, la décision est appliquée à la lettre dans plusieurs pharmacies au grand dam des assurés.
Cette décision des pharmaciens fait grincer des dents chez les assurés. Dans les pharmacies et les centres de santé, beaucoup d’assurés sont obligés de retourner avec leurs ordonnances parce qu’incapables de payer les médicaments au prix normal. Ils demandent aux autorités de trouver rapidement une solution à ce problème.
Ecoutons ces réactions de certains assurés :