Paix et sécurité au Sahel : des chefs d’Etat proposent d’attribuer des moyens de la MINUSMA à la Force du G5 Sahel
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Paix et sécurité au Sahel : des chefs d’Etat proposent d’attribuer des moyens de la MINUSMA à la Force du G5 Sahel

Fin du 6e Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Le thème retenu pour cette édition était « défi actuel du multilatéralisme ». Durant deux jours, des chefs d’état et gouvernement mais aussi des spécialistes des questions sécuritaires ont échangé sur les stratégies des États africains face au terrorisme. Concernant le mandat de la Minusma, les chefs d’État africains présents à la rencontre ont souhaité qu’il soit « offensif ». Au même moment se tenait à New York, la réunion semestrielle du conseil de sécurité sur le G5 Sahel.

Le constat d’une impasse sécuritaire au Sahel au cours de cette 6ème édition consécutive du forum de Dakar était unanime. « Soyons réalistes, nous n’avons toujours pas trouvé la solution face à la violence, sur laquelle vient se greffer la menace terroriste », a prévenu le président sénégalais Macky Sall au cours de ce sommet.
Dans son intervention, le président sénégalais a aussi insisté sur l’importance de protéger la population civile et de répondre aux besoins des plus vulnérables dans des contextes aux défis complexes. Il a cité en exemple le cas du Mali.
Le président sénégalais et son homologue mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani ont tous réclamé un mandat robuste pour la mission onusienne au Mali. Selon le président mauritanien, à défaut d’un mandat reformé de l’ONU, « il faut injecter les financements dans la force conjointe du G5 Sahel ». « Des forces régionales mobiles, plus légères, et connaissant mieux le terrain doivent être davantage privilégiées, plutôt qu’une force lourde et statique » a-t-il évoqué.
Alors que le forum sur la paix et la sécurité se tenait à Dakar, le conseil de sécurité de l’ONU organisait sa réunion semestrielle sur le financement du G5 Sahel. Des militaires de la force, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso étaient présents. La rencontre qui a pris fin ce mercredi 20 novembre 2019 n’a pas abouti à un décaissement des fonds pour le G5 sahel. Certains analystes mettent en doute la bonne foi des partenaires des pays du G5 Sahel.
André Bourgeot, anthropologue, chercheur au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) de Paris, spécialiste du Sahel :

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