Le secrétaire général des nations unies a alerté mardi sur l’augmentation de la violence et la récurrence de l’insécurité au Sahel. Alors qu’il participait au Forum de paris sur la paix, Antonio Gutteres a déploré dans un rapport l’incapacité de la Force conjointe à réduire cette violence dans la région. Au Forum de Paris qui s’est achevé ce jeudi, des financements additionnels ont été annoncés pour la force G5 Sahel.
António Guterres, secrétaire général des Nations Unies indique dans ce document que : « plus de 1.500 civils ont été tués au Mali et au Burkina Faso entre les mois de mai et octobre 2019 ».
Selon le patron de l’ONU, plus d’un million de personnes, soit deux fois plus que l’an dernier, sont déplacées à l’intérieur des frontières des cinq pays du Sahel en proie à l’escalade de la violence perpétrée par des groupes djihadistes.
«Les chiffres sont choquants», déplore-t-il. António Guterres regrette également un « manque persistant de matériel et de formation » de la force militaire anti-djihadiste du G5 Sahel.
Cette absence de perspicacité qui caractérise pour le moment les bataillons des cinq pays du G5 Sahel s’explique aussi, selon lui, par le retard accusé par les financements internationaux promis.
Toutefois le président français Emmanuel Macron a annoncé en marge du forum sur la paix de Paris des « financements additionnels » pour aider les pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme. Le chef de l’État français a expliqué dans son allocution des « rallonges » et des « financements additionnels » plaidant ainsi pour un « double moteur: sécurité et développement ». Emmanuel Macron a souhaité que les fonds supplémentaires puissent financer le développement de la région du Sahel pour « pouvoir la stabiliser ».
Au Forum de paris qui a pris fin aujourd’hui, des séries de mesures ont été prises pour redémarrer la force conjointe mais aussi débloquer le reste de son financement. Mais pour des observateurs, l’impact de ses mesures ne pourrait être visible sur le terrain sur le court terme.
Souleymane Drabo enseignant à l’école du journalisme de Bamako: