Réunion d’urgence ce dimanche 13 octobre au gouvernorat de Mopti. Objectif : discussions sur les incidents de samedi, prévenir d’autres mouvements et identifier les manifestants derrière les actes de vandalisation du dépôt de la Minusma ce samedi dernier dans la ville. En attendant, c’est un couvre-feu qui a été instauré de 18 heures à 06 heures du matin. La mesure reste en vigueur jusqu’au 20 octobre 2019.
Toutes les couches de la société étaient présentes à cette réunion d’urgence. Même les épouses de militaires à l’origine de la manifestation qui y a dégénéré et conduit au saccage des magasins de la Minusma. Celles-ci ont d’ailleurs présenté leurs excuses. Le président du Conseil régional des jeunes en a fait de même.
Le gouvernuer a donné un delai de 48 heures à tous ceux qui detiendraient un bien volé dans les magsins de la MINUSMA pour les ramener. « Passé ce délai une opération de fouille maison par maison sera lancée », a-t-il prévenu. Le chef de l’exécutif régional a aussi rappelé aux épouses de militaires que tout soldat malien engagé dans l’armée peut être déployé partout où le besoin sera exprimé.Dans la ville de Sévaré, un calme précaire règnait ce dimanche matin. Toute la journée la population a vaqué librement à ses occupations. Pas de dispositifs particuliers sur le site de l’entrepôt saccagé par les manifestants.
Un couvre-feu de 18h à 06h du matin a été instauré dans la ville de Sévaré. Et cela jusqu’au 20 octobre. Objectif selon les autorités régionales, prévenir d’autres mouvements et identifier les individus qui se sont adonnés aux actes de vandalisme. Selon le gouverneur la MINUSMA ne mérite pas les événements survenus samedi dernier.
Général Abdoulaye Cissé, gouverneur de la région de Mopti.
« Les événements de samedi découlent de la méconnaissance ou de la non acceptation du mandat de la MINUSMA par les populations ». C’est ce que pense l’analyste Ibrahim Maïga, chercheur à l’Institut d’études de sécurité ISS Dakar. Il estime qu’il faut expliquer aux populations que c’est au gouvernement de protéger les populations et de sécuriser le territoire national. Faute de quoi les manifestations du genre continueront.
Ibrahim Maiga, chercheur à l’ISS Dakar