C’est parti pour les concertations nationales, au niveau des communes. Les travaux ont débuté ce lundi 7 octobre 2019. Elles devraient se poursuivre jusqu’au mardi 8 octobre. Ces assises en régions se tiennent en prélude au « Dialogue National Inclusif ». 611 communes retenues sont concernées par ces travaux, selon le comité d’organisation. Dans ces localités, « les concertations ont débuté sans souci majeur », affirment des sources locales. Mais sans la participation de certains partis de l’opposition, des organisations de la société civile et des groupes armés de la CMA.
A Ségou, la rencontre a réuni une centaine de personnes. Des participants saluent l’organisation de ce dialogue dont les attentes sont grandes pour eux. Selon eux, « chacun devrait laisser les considérations politiques et penser au Mali en participant à ces assises ». « Nous avons vraiment été satisfaits de la mobilisation ici dans la commune urbaine de Ségou. Nos attentes par rapport à ses concertations du dialogue national inclusif, phase communale, c’est l’assiduité, les réflexions profondes sur les sujets abordés afin que cela débauche sur de fortes recommandations qui vont marquer la phase communale, la phase régionale et la phase nationale du dialogue national inclusif », nous explique le maire de la commune urbaine de Ségou.
A Gao les préoccupations sont entres autres la sécurité, l’accès aux services sociaux de base. Pour Modibo Doumbia sous préfet central, si le gouvernement tient comptes des recommandations formulées lors des concertations, la stabilité reviendra dans le nord du pays. « Nous vivons dans l’insécurité totale, il n’y a pas de stabilité, il y a des meurtres, des assassinats un peu partout. On a bien discuté, et les gens ont compris que c’est à travers ce dialogue que sortira un grand pas du succès », a déclaré le responsable administratif.
Dans le cercle de Tombouctou, seule la commune urbaine de Tombouctou est retenue pour ces concertations. Une situation que déplore Abdoul Karim Koné sous-préfet central de Tombouctou.
« Un dialogue national inclusif qui doit se tenir dans les 703 communes, mais malheureusement chez nous, c’est la commune urbaine qui a été retenue. C’est trop tôt pour dire qu’il y aura des répercussions à l’heure actuelle, mais notre souhait c’est d’étendre le processus dans les autres communes du cercle afin que les uns et les autres soient sur la même longueur d’onde », préconise Abdoul Karim Koné.
Il faut rappeler que ces concertations ouvrent le bal pour les discussions de fond du « Dialogue National Inclusif ». Elles doivent se tenir pendant deux jours dans 611 communes sur les 703 que compte le pays. Les concertations pour les six communes de Bamako et les cercles du pays sont prévues pour la semaine prochaine.