Le Mali a célébré ce dimanche 22 septembre le 59e anniversaire de son accession à l’indépendance. L’événement a été marqué par une prise d’armes et un défilé à Kati, ville garnison. Cette 59e fête de l’indépendance intervient alors que le pays est confronté à des défis notamment les violences dans le nord et le centre du pays. Le Président de la république dans une adresse à la nation à inviter ces concitoyens à ‘union sacrée autour des défis du moment.
Au nombre de ces défis, le Président de la République a souligné la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation signée il y a cinq. Selon IBK, la mise en œuvre de cet accord bute sur des obstacles. “Malgré les développements récents, dont la sortie de la première vague du DDR accéléré, au début de ce mois, des difficultés demeurent” Le chef de l’etat a dit “réaffirmer l’attachement du Gouvernement malien à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions, l’essentiel étant d’en conserver l’esprit”. Et IBK de lancer un appel aux groupes armés du nord “à plus de raison, pour que nos efforts, les efforts de toutes les parties, ne tendent plus que vers la paix ».
Depuis quelques jours le comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation fait face des difficultés. Des dissensions entre parties signataires ont empêché la tenue de la 38e session du CSA.
Le Centre carter, désigné Observateur indépendant de la mise en œuvre de l’accord a également relevé, dans son cinquième rapport, des obstacles à la mise en œuvre du document. Notamment le redéploiement de l’armée reconstituée sur l’ensemble du territoire, les retards dans les réformes politiques et institutionnelles, telle que la révision constitutionnelle, entre autres.
Comment ce discours du Chef de l’Etat va-t-il est être reçu par les parties signataires? Difficile d’y répondre pour le moment car ni la Coordination des mouvements de l’Azawad ni la Plateforme n’ont réagi à cette déclaration du chef de l’Etat.
Aussi dans son adresse à la nation, le Président de la république s’est dit attentif aux impatiences qui s’expriment un peu partout dans le pays. Aussi il reconnaît le droit du peuple de revendiquer, cependant selon IBK le recours à la violence comme moyen de revendication de droits ne saurait être toléré. IBK a condamné les violences de Niono jeudi dernier qui ont causé la mort du commissaire de police de la ville..
La fête de l’indépendance ou la fête nationale s’est déroulée dans un contexte tendu sur certaines parties du territoire. A Niono, un état de siège est en vigueur depuis jeudi dernier après de violentes échauffourées entre manifestants et force de l’ordre. Des violences qui ont causé la mort du commissaire de police assassiné par les manifestants et un civil tué aussi dans les manifestations. A Tombouctou également des affrontements entre jeunes d’un quartier de la ville et groupes armés ont fait trois morts.