Les travaux de construction de la route Léré-Tombouctou vont reprendre au plus tard le 25 novembre prochain. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le collectif « Tombouctou réclame ses droits » et la délégation gouvernementale dépêchée à Tombouctou ce mercredi. Aussitôt cet accord trouvé, les manifestants ont levé le blocus sur les différents axes routiers. Cependant dans les régions de Gao et Ménaka, les populations maintiennent la pression.
Le blocus est finalement levé dans la cité des 333 saints. Les doléances des manifestants notamment la construction de la route Léré-Tombouctou-Niono ont été prises en charge. C’était au cours d’une rencontre entre le collectif « Tombouctou réclame ses droits » et trois ministres du gouvernement qui se sont rendus dans la ville ce mercredi matin. « Ils ont dit qu’au plus tard, le 25 novembre, les travaux vont commencer. Ensuite que le premier ministre dans sa DPG, va nous parler de la politique de sécurisation de notre région, je pense que ce sont là des grands acquis », rapporte Ibrahim Boyni président du collectif « Tombouctou réclame ses droits ».
Cependant à Gao, les manifestations ont repris ce mercredi 11 septembre 2019. Avec comme slogan « Ir hotou » qui veut dire « on est fatigué », les manifestants crient leur ras-le-bol face à la dégradation de la route Sévaré-Gao. Selon eux, le temps des promesses doit être révolu.
« On a bloqué toutes les routes, personne ne rentre, personne ne sort jusqu’à ce que le gouvernement nous répond. Ça va durer trois jours », fulmine Ahimir Maiga, porte-parole du mouvement « Ensemble pour Gao ». Avant d’ajouter « Nous sommes prêts à faire n’importe quoi pour que le gouvernement nous réponde. Il y a eu trop de promesses non tenues».
A Ménaka, le mouvement « la Paix pour Ménaka » maintient aussi sa position. Depuis lundi, les manifestants sont dans les rues et bloquent les entrées et les sorties de la ville. Et selon Ahmed Ould Idoumi, membre du mouvement « la paix pour Ménaka », les manifestations continueront jusqu’à nouvel ordre.
Ces manifestations ont lieu après d’autres mouvements du genre organisés dans les régions de Kayes et Koulikoro il y a deux semaines. Les populations de ces régions demandaient la reconstruction de la route Kati-Kayes. Une revendication en partie satisfaite avec le début des travaux de réhabilitation du tronçon Kati-Didiéni.
« Le gouvernement fera tout pour satisfaire les revendications de la jeunesse ». La déclaration est du ministre porte-parole du gouvernement après la rencontre avec les manifestants. Il a salué l’esprit pacifique des jeunes de Tombouctou et exhorte les autres en faire autant.
Yaya Sangaré ministre de la communication, porte-parole du gouvernement :