Les jeunes de Tombouctou ne décolèrent toujours pas contre les autorités maliennes. Ils réclament le démarrage des travaux de la route reliant la région à Bamako. Alors que le gouvernement a annoncé le démarrage des travaux de la route Léré-Tombouctou pour le 1er décembre, le collectif « Tombouctou réclame ses droits » maintient la pression. Il a décidé de fermer à partir de ce lundi matin 09 septembre tous les services publics de l’État, y compris les établissements financiers.
Le mouvement de désobéissance civile du collectif des jeunes « Tombouctou réclame ses droits », va donc se poursuivre en attendant un compromis avec les autorités. Ce matin 09 septembre, la population a pris d’assaut les axes stratégiques de Tombouctou, notamment le stade municipal de la ville. Les services de l’État et les établissements financiers de la ville de Tombouctou ont été fermés par les manifestants. Les activités de la ville tournent au ralenti.
Le collectif « Tombouctou réclame ses droits » a rencontré ce 09 septembre les femmes devant le stade municipal : objectif : « expliquer le sens de cette mobilisation ».
Pendant ce temps, le gouvernement à travers son Porte Parole, s’est prononcé sur la question. Selon Yaya Sangaré, « les travaux de la construction de la route Léré- Tombouctou vont débuter le 1er décembre prochain ». « Les travaux seront sécurisés par les Forces armées maliennes », précise le ministre de la communication.
Mais cette annonce est loin de convaincre les manifestants. En attendant la concrétisation de ces actions annoncées par le gouvernement, le collectif « Tombouctou réclame ses droits » continue les manifestations. Les jeunes assiègent toujours l’aéroport, les entrées de la ville et le quai de Koriomé. Ils passent la nuit sur ces lieux depuis le 03 septembre dernier. Leur objectif est de maintenir leur blocus.
« Nous sommes contents », « Nous sommes avec eux » ou encore « Nous soutenons les actions des jeunes ». Voici les réactions qu’on pouvait entendre ce 09 septembre à Tombouctou. Femmes, vieux, commerçants, etc., tous adhèrent au mouvement des jeunes du collectif « Tombouctou réclame ses droits ».