Reprise des manifestations à Kayes pour la réhabilitation des routes. Les jeunes de la région ont pris d’assaut de nouveau le pont de la ville hier nuit. Aucun véhicule ne traverse la rive pour Bamako. A Kati, le maire de la commune invite le collectif « Sirako » à lever « sans conditions et sans délai » le dispositif de blocage de la route.
A Kayes, le mouvement a repris ce lundi 26 août à minuit. Les jeunes ont de nouveau assiégé le pont. Tous les véhicules et engins à deux roues sont bloqués sur les deux rives du fleuve.
Cette reprise de la mobilisation à Kayes intervient après l’échec des négociations entre le Chef du gouvernement et les membres du collectif « SIRAKO » de Kati ce lundi 26 août 2019. Les manifestants réclament entre autres pour la levée du blocus, la démission du ministre des infrastructures et de l’équipement Seynabou Diop, le démarrage immédiat des travaux de l’axe Kati-Kolokani-Diediéni, et la route de Nara, la reprise du trafic ferroviaire sur Kayes et l’opérationnalisation de l’aéroport Dag-Dag de Kayes.
Pendant ce temps, à Kati le dispositif de blocage est maintenu par les manifestants. Une centaine de véhicules et gros porteurs sont toujours bloqués à l’entrée de la ville depuis le vendredi dernier.
Le gouvernement poursuit entre-temps ces concertations avec les partenaires sociaux dans le cadre du blocage de la Route nationale Kati-Kolokani- Diediéni-Kayes jusqu’à Diboli à la frontière du Mali avec le Sénégal. Le Premier ministre est attendu à Kayes demain mercredi 28 août 2019. Lors de ce déplacement, Boubou Cissé devrait passer par les localités de Kita, Bafoulabé, Diema, Kayes et Yelimané.
« Cette mobilisation pour la route démontre à suffisance le manque de vision du gouvernement dans la gestion du pays », estime l’analyste politique Boubacar Bocoum. Selon lui, ces manifestations sont une manière pour le peuple de montrer leur mécontentement et se faire entendre.
Boubacar Bocoum, analyste politique