Plus de 11 milliards de francs seront injectés dans la fourniture et l’installation d’équipements médicaux au bénéfice de l’Hôpital Gabriel Touré et d’autres structures de santé. Trois autres milliards seront investis dans la réhabilitation des certains services. La décision a été prise ce mercredi en Conseil des ministres. Cette annonce intervient au moment où les hôpitaux du Mali sont au centre de nombreuses critiques à cause de la qualité jugée « défectueuse » des prestations de soins de santé.
C’est donc une enveloppe d’au moins 15 milliards en renfort pour ces hôpitaux de forte fréquentation. Le financement va concerner les structures hospitalières comme la Polyclinique des armées de Kati, le Gabriel Touré et de l’Hôpital du Point G. Selon le communiqué du Conseil des ministres, cette enveloppe doit servir à deux objectifs : la réhabilitation de certains services et l’installation d’équipements médicaux. Le Conseil des ministres a adopté ce mercredi le projet de décret portant approbation desdits marchés.
« L’exécution de ces marchés contribuera au renforcement du plateau technique de la pyramide sanitaire. Elle participe, en outre, de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’Urgence sociale », précise le communiqué du Conseil des ministres.
Cette annonce de nouveaux financements intervient au moment où plusieurs rapports de contrôle des services publics font état de corruption et de détournements de fonds dans plusieurs hôpitaux du Mali, dont le Gabriel Touré. Aussi, la polémique née de l’amputation du bras d’un nouveau-né à la suite d’ « une erreur médicale », survenue à l’Hôpital Gabriel Touré a relancé les débats sur la qualité des soins de santé dans les centres hospitaliers du Mali.
Le comité syndical du CHU de l’hôpital Gabriel Touré se dit satisfait de l’attribution de ces nouveaux fonds pour des équipements et la réhabilitation. Ces travailleurs avaient plusieurs fois dénoncé la qualité du plateau technique et la réduction du budget de fonctionnement de l’hôpital. Mais selon eux, il faut prendre des mesures d’accompagnement, notamment la maintenance de ces nouveaux équipements. Ils demandent de revoir également le budget qui a été réduit à 75%.
Djimé Kanté est le porte-parole du syndicat des travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré