La fête de Tabaski a été célébrée au Mali sans aucun incident majeur. À travers, le pays, les fidèles musulmans ont formulé des prières pour le retour de la paix et de la sécurité. Mais le contexte tendu de l’insécurité au nord, au centre a impacté la fête par endroits. À Ménaka, au nord du pays, les habitants des villages environnants se sont déplacés pour la prière dans la ville à cause de l’insécurité. Dans les camps de réfugiés notamment au Burkina Faso, les réfugiés ont fêté, mais dans des conditions précaires disent-ils.
Ils étaient des centaines de fidèles à se retrouver dans les mosquées pour célébrer l‘Aid el Kebir. À cette occasion, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a appelé ses compatriotes à l’union sacrée pour faire face aux défis actuels du pays.
A l’intérieur du pays, à Ségou, les habitants ont fêté différemment. Au moment où certains étaient dans la mouvance de la fête, d’autres se dirigeaient dans les champs préoccupés par la campagne agricole. À Nioro du Sahel, tout comme à Banamba dans les localités de Boron, kerouané et Touba les adeptes du chefif de Nioro ont fêté la Tabaski ce lundi sur instruction du chérif. À Yorosso, région de Sikasso, la grande prière s’est tenue sous haute sécurité avec la présence d’hommes en uniforme un peu partout. Ces mesures font suite à une attaque qui a ciblé le cercle le mois de mai dernier.
À Menaka, au nord, cette fête intervient à un moment où la région a vécu au rythme de braquages sur les axes routiers et la ville. Plusieurs fidèles se sont déplacés dans la ville pour la prière. Autre situation vécue par les citoyens, c’est la difficulté de se payer le traditionnel mouton de Tabaski à cause de la hausse des prix.
Dans les camps des réfugiés, notamment au Burkina Faso, les réfugiés affirment fêter dans la bonne santé, mais pas dans l’allégresse disent-ils. En plus d’être loin de chez eux, ils déclarent n’ayant pas bénéficié d’appui pour cette Tabaski contrairement aux années précédentes.
Cinquante quatre blessés, c’est le bilan des accidents survenus lors de la célébration de la fête de Tabaski à Bamako. Aucun cas de décès signalé à Bamako. Ces chiffres ont été communiqués par le chef de service d’urgence de l‘hôpital Gabriel Touré. Selon lui, le nombre d’accidents pour cette année est inférieur à celui de l’année dernière.
Professeur djibo Mahamene Biango chef de service d’urgence et anesthésiste- réanimateur à l’hôpital Gabriel Touré.