Les régions du Nord et du Centre sont les zones les plus touchées. Le gouvernement annonce l’élaboration d’un plan de réponse à travers « des actions urgentes » pour faire face à la situation. A la faveur de la 16ème rencontre annuelle sur la sécurité alimentaire, tenue ce jeudi à Bamako, plusieurs mesures ont été annoncées.
Les besoins d’assistance alimentaire s’élèvent cette année à 16.500 tonnes pour environ 955 mille personnes. Les besoins sont plus urgents dans les régions du Nord et du Centre. Ce qui s’explique par les difficultés d’acheminement des vivres dans ces localités, expliquent les acteurs. Face à l’urgence de la situation, le Conseil national de la sécurité alimentaire sollicite l’appui des autorités et les partenaires techniques et financiers.
« Nous voulons former le stock national de sécurité à hauteur de 35 mille tonnes. Ce qui fait 6 milliards huit cent millions pour l’achat de cette année », explique le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire. Selon Kassoum Denon, les zones les plus touchées sont Ménaka, Bourem, Ansongo, les régions du Centre dont Ségou, notamment dans sa partie Nord. « Nous allons impliquer les préfets, sous-préfets et maires pour nous aider à pouvoir procéder réellement à la distribution alimentaire. Il y a cinq cent mille personnes que l’Etat va prendre en charge et le reste sera assuré par les partenaires techniques le prendront en charge notamment le PAM et l’Union Européenne », a précisé le Commissaire à la sécurité.
Dans ces régions où la situation d’insécurité alimentaire est sévère, les populations attendent une réponse urgente des autorités nationales. Parmi ces localités figures Ménaka avec près de 9 mille personnes. « Puisqu’on est dans une zone de post-conflit, c’est pour ces raisons que toutes les années, particulièrement l’année dernière, on a des déficits alimentaires, notamment chez les éleveurs. Nous avons aussi le déplacement des populations lié au climat, mais également à l’insécurité. Nous avons la présence des refugiés venus du Niger qui sont des populations vulnérables », décrit le gouverneur de Ménaka. Pour Daouda Maïga, « il faut les prévoir ». « Ce sont des difficultés que nous signalons toujours à l’occasion des rencontres pour qu’au niveau du Commissariat à la sécurité alimentaire cela soit prise en compte », a déclaré le gouverneur de Ménaka.
Plus de cinq cent mille personnes ont besoin d’une assistance alimentaire urgente au Mali. À cet effet, le gouvernement malien envisage d’élaborer un plan d’action urgente pour les soutenir. « Il y a déjà un stock national de sécurité qui est constitué à partir de là. Il y a un programme de distribution que nous allons faire à commencer par ces zones à grande insécurité alimentaire aiguë », annonce le Premier ministre. Selon Dr Boubou Cissé, « c’est un travail que le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire est entrain de préparer et que nous mettrons en œuvre dans les jours à venir ».
Les partenaires techniques et financiers témoignent de leur appui à l’État. Toutefois, ils invitent les autorités maliennes à redoubler d’efforts et à être les premiers à répondre aux besoins de leurs populations.