La grève de la synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 a pris fin hier 18 mai. Un consensus a été trouvé hier soir autour de 9 points sur 10. Les cours reprendront donc le lundi 20 mai dans toutes les écoles du Mali. Cette reprise de travail des enseignants intervient après plus de six mois d’arrêt de travail.
Les enseignants vont reprendre le chemin des classes demain lundi 20 mai. Sur les 10 points de revendications, un consensus a été trouvé autour de 8. Un accord partiel sur un point et un dernier point a été concédé par la synergie des syndicats grévistes. « Compte tenue de la situation financière du pays, compte tenue des plaidoyers, des médiations, les enseignants ont accepté 20 000 FCFA contre 100 000 », explique Sambou Diadié Fofana, secrétaire général du syndicat national des enseignants du secondaire, de l’État et des Collectivités. Quant au dernier point qui concerne l’accès aux services centraux de l’État, il affirme qu’une commission sera mise en place pour sa gestion.
La Fédération nationale des parents d’élèves et étudiants du Mali se réjouit, elle aussi, de cet accord trouvé. Selon elle, il faut à présent songer à sauver l’année scolaire en cours. Selon Djougamadi Sissoko, membre de la fédération des parents d’élèves, une année blanche va coûter chère au pays et il faut tout faire pour l’empêcher. « Chacun va faire un effort pour sauver l’année. Nous allons tous nous y atteler. Il faut que nous accompagnions la tutelle de l’éducation sur ce plan », affirme-t-il.
La synergie des syndicats signataires du 15 Octobre 2016 observait depuis novembre 2018 des séries de grèves. La grève finie, plusieurs personnes se demandent comment le gouvernement et les enseignants vont pouvoir sauver l’année scolaire 2018-2019 ?
Si la reprise de cours est la bienvenue pour certains à Bamako, d’autres par contre pensent le contrairement. Selon eux, « il ne fallait pas attendre aussi longtemps pour la réouverture des classes ». Beaucoup d’entre eux estiment qu’il est trop tard pour sauver cette année 2018- 2019.
Écoutons quelques réactions des habitants de Bamako.