Les chocs climatiques et les conflits seront les premières causes des crises alimentaires en 2019 dans le monde. C’est ce qui ressort d’un rapport de plusieurs agences de l’organisation des nations unis et des bailleurs de fonds internationaux publié la semaine dernière.
Dans ce rapport, il ressort que les huit pays qui les plus touchés dans le monde en 2018 sont entre autres le Yémen, la République démocratique du Congo, l’Afghanistan, l’Éthiopie, la Syrie, le Soudan, le Soudan du sud et la partie nord du Nigeria.
Cependant, l’Afrique est affectée de manière « disproportionnée » par la faim aiguë avec près de 72 millions de personnes concernées, selon le chef des urgences de l’Agence des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ce rapport précise aussi que 80% des populations des pays au bord de la famine dépendent de l’agriculture.
Cette situation risque d’être accentuée au Mali, qui fait face non seulement aux effets du dérèglement climatique mais aussi à l’insécurité. Dans le centre du pays, des milliers de paysans ont été contraints d’abandonner leurs champs à cause de l’insécurité.
Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires OCHA souligne dans son dernier rapport que les humanitaires ont besoin de près de 170 milliards de franc CFA pour faire face aux besoins humanitaires dans le pays. OCHA précise que 40% des personnes touchées par l’insécurité alimentaire vivent dans la région de Mopti.
Du coté des organisations humanitaires aussi le constat et l’inquiétude se font sentir. Selon la coordination des ONG de Mopti, les conflits inter-communautaires et l’insécurité grandissante ont affecté les besoins humanitaires. Pour ces ONG les besoins en vivre, en eau potable et en abris des populations du centre ont considérablement augmenté. Les réponses humanitaires ont été restreintes du fait de l’insécurité, déplorent ces organisations humanitaires.
Fakassy Fofana, Président de la coordination des ONG de Mopti :