Makan Doumbia était en captivité depuis 8 mois. Il a été enlevé en mai 2018 sur la route de Tenenkou, dans la région de Mopti. Le fonctionnaire malien a été libéré par ses ravisseurs ce lundi 18 février. Il a été admis aux soins dans un centre de santé Bamako. Pour l’instant, difficile d’en savoir plus sur les circonstances de cette libération. Le Syndicat des administrateurs civils salue cette libération et exige « plus de sécurité » pour ses militants dans l’exercice de leurs fonctions.
La nouvelle est tombée ce lundi 18 février aux environs de 19 heures. Les conditions de cette libération restent floues. On ignore qui a libéré le préfet, et la date exacte de sa libération par ses ravisseurs. Ou encore s’il y a eu un échange de prisonniers entre le gouvernement et les ravisseurs. Mais selon sa famille, « il est revenu fatigué et sa vie ne serait pas en danger ». Il serait d’ailleurs en soins avec des militaires.
Le week-end dernier, l’otage est apparu dans une vidéo publiée par un site malien. Dans son intervention, le préfet Makan Doumbia a demandé au gouvernement de s’impliquer pour sa libération.
La libération du préfet de Tenenkou intervient au moment où d’autres fonctionnaires sont toujours en captivité ou encore exécutés. En avril 2018, le sous-préfet de Winerden a été froidement abattu à domicile. Quant au juge de Niono, Soungalo Koné et le commandant de brigade de Guiré, leurs familles sont toujours sans nouvelles. Ils s’inquiètent pour leur sort et interpellent l’Etat pour leur libération.
Le Syndicat Autonome des administrateurs Civils du Mali salue cette libération du préfet de Téninkou. Ses responsables demandent au gouvernement « d’engager d’autres démarches pour libérer les autres agents de l’État » détenus au Centre du pays. Toutefois le secrétaire général du SYNAC exige « plus de sécurité » pour les administrateurs civils qui se trouvent dans les zones des conflits.
Ousmane Christian Diarra, Secrétaire général du Syndicat Autonome des administrateurs civils du Mali :