Le processus de Désarmement, Démobilisation et de Réinsertion (DDR) des milices Peulhs et Dogons, annoncé pour la fin de ce mois de janvier n’a pas encore démarré. Selon les responsables de la commission DDR, des difficultés seraient à l’origine de ce retard, mais les identifications se poursuivent dans tous les cercles de la région. 2000 à 3000 combattants des milices Peuls et Dogons ont été enregistrés.
Le désarmement n’a pas encore commencé. Mais l’enregistrement des combattants dans tous les cercles de Mopti est en cours depuis le 24 décembre dernier. Selon les responsables de la commission, des représentants des cercles ont été formés et équipés de registres pour enregistrer et regrouper tous les détenteurs d’arme de guerre.
« Cependant, il ne s’agit pas d’un DDR classique, mais plutôt de la réduction des violences inter-communautaires », explique le Commandant Oumar Dicko, président de la Commission DDR Mopti. Selon lui, « 2.000 à 3.000 combattants se sont faits enregistrer à la date d’aujourd’hui ».
« Le processus, une fois achevé, mettra fin aux assassinats ciblés, aux vols de bétails, pillages, destructions de moyens de transport et braquages entre-autres », espèrent les responsables de l’opération de désarmement. « Avec ce processus, nous avons constaté une accalmie dans la région », pense le Commandant Dicko, avant de préciser que « la commission est persuadée que si toutes les armes en circulation sont contrôlées, la sécurité reviendra ».
Ce processus DDR devrait concerner 8000 combattants repartis en deux groupes, précise le premier responsable de la commission. « Il y a eu deux groupes : un groupe qu’on a appelé Centriste et l’autre Dana Amassakou. Les centristes sont composés de plusieurs ethnies, en plus des Peulhs qui vivent dans la région, et le groupe Dana Amassakou est composé de chasseurs Dogons », nous a expliqué le commandant Dicko, pour qui, « un registre a été donné à chaque groupe ». Ce qui fait 4.000 combattants pour Dana Amassakou et 4.000 pour le groupe Centristes, précise le patron de la Commission DDR.
En plus de ces deux groupes, chaque cercle de la région de Mopti a été doté d’un registre de mille combattants pour enregistrer les autres porteurs d’armes indépendants de ces deux groupes.