Le prix du pain actuellement fixé à 250f et 150f CFA devrait augmenter de 50f CFA les prochains jours. Cette information a été donnée par la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali (FSBPM). L’organisation, justifie cette décision par les « nombreuses difficultés », selon elle, auxquelles fait face le secteur. Cependant en attendant son application, les associations de consommateurs du Mali protestent.
Selon la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali, le prix actuel du pain a été fixé après un protocole d’accord entre l’Etat, la fédération, les consommateurs, les détaillants et les livreurs en 2016. « Des coûts provisoirement établis en attendant de redynamiser le secteur », expliquent les responsables de la fédération. Ainsi selon eux, il ne s’agit pas d’une augmentation du prix mais un retour à la normale. «C’est suite à un mouvement qu’un compromis a été signé avec le ministère du commerce dans lequel il est prévu de ramener la baguette de 300 grammes de pain à 250 franc et la baguette de 150 grammes à 125 francs pour Bamako et Kati», explique Ibrahim Yacouba Cissé secrétaire administratif de la fédération. Ajoutant qu’« On l’a accepté parce qu’il y’ avait une promesse de redynamiser la filière pain pour actualiser le prix du pain ».
Les syndicalistes demandent une reforme du secteur estimant que les boulangers et pâtissiers du Mali font face à de nombreuses difficultés. Ce qui expliquerait d’après Ibrahim Yacouba Cissé le retour au prix consensuel national qui est de 300f pour la miche de 300g et 150f pour celle de150g. Le responsable syndical dénonce également la prolifération des boulangeries et pâtisseries. Une « véritable anarchie », selon lui. Ainsi il estime qu’«il faut conscientiser tout le monde et réorganiser le secteur ».
L’association libre des consommateurs maliens (ALCOM) a réagi à l’annonce de l’augmentation du prix du pain. Elle affirme rejeter cette nouvelle mesure. Selon elle « ce n’est pas dans un moment de crise qu’il faut augmenter le prix des aliments de grande consommation ». «On ne sera pas d’accord avec ça », prévient Abdoulaye Ballo président de l’association. Selon lui à chaque fois qu’il y a une augmentation du prix d’un aliment au Mali, il n’est plus revu à la baisse. « En 2002, ils ont ajouté 25f sur le prix des boissons et jusqu’à présent ils ne sont pas revenu la dessus », déplore-t-il. L’entrée en vigueur de ces nouveaux prix du pain doit être décidée ce mardi à l’issue de l’assemblé générale de la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali.