Une semaine après l’attaque meurtrière survenue dans le village de Koulogon, cercle de Bankass, des initiatives se multiplient pour calmer la situation. Des rencontres communautaires se tiennent dans la localité. Objectif : parvenir à une solution de paix durable et de coexistence pacifique entre les communautés. Malgré la présence militaire, les populations expriment leurs inquiétudes et craignent le risque de nouvelles attaques.
Lors de son passage le 4 janvier dernier, sur les lieux du drame, le président de la République avait annoncé l’installation d’une base militaire à Koulogon. C’est dans ce contexte qu’intervient une rencontre inter-communautaire tenue ce matin à Bankass et à Diallassago.
Organisées par l’Association pour le développement du cercle de Bankass, ces assises inter communautaires interviennent quelques jours après l’assassinat d’une dizaine des personnes à Koulogon et à Diallassago. Le thème choisit pour ces rencontres est : « dialogue, sécurité, réconciliation, paix et développement ». Ces concertations de deux jours ont pour but d’instaurer la paix et la cohésion sociale.
Boubacar Kané préfet du cercle de Bankass explique que ces assises sont destinées à renouer le dialogue entre les différentes communautés vivant dans le cercle. L’objectif est de permettre aux délégués et aux leaders de se parler et trouver les solutions aux problèmes qui les préoccupent.
En attendant l’installation de la base militaire promise par le président de la République, les populations reprennent petit à petit leurs activités quotidiennes, nous expliquent les autorités du cercle. Pour faire face à l’insécurité dans la région, le Premier ministre a annoncé ce lundi devant les députés l’envoie prochain de trois mille hommes supplémentaires. En attendant, les habitants tentent de se remettre de l’attaque du 1er janvier dernier. Et le préfet du cercle d’affirmer que cette population commencent à revivre. « Les rescapés commencent à revivre à se réorganiser pour faire face aux problèmes du quotidien avec aussi l’assistance des forces de sécurité qui sont toujours sur place pour leur garantir le maximum de sécurité », témoigne le préfet du cercle de Bankass.
Par ailleurs, à Diallassago, dans le cercle de Bankass dont 4 villages ont été attaqués par des hommes armés, les populations dénoncent l’absence des forces armées maliennes. « Les populations ne sont pas en sécurité, elles ne se sentent pas sécurisées parce que jusqu’à présent nous vivons la même situation. Nous souffrons de l’absence des forces de sécurité », déplore Amadou Guindo, maire de la commune de Diallassago.
A la fin de ces assises, les autorités du cercle espèrent avoir des fortes recommandations permettant de faciliter le vivre ensemble dans le cercle de Bankass. Boubacar Kané, préfet du cercle souhaite que les rencontres aboutissent à l’utilisation des outils de résolution non violant des conflits, le désarmement, le renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés.