Quarante-huit attaques à l’engin explosif improvisé ont été enregistrées au cours du dernier trimestre de l’an 2018. Ce chiffre est annoncé par le dernier rapport trimestriel de l’année passée sur la situation sécuritaire au Mali, publié la semaine dernière. Le document révèle que la plupart de ces attaques sont imputées au Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM). Le rapport indique aussi que 90 cas de violations des droits de l’homme sont enregistrés dont 163 victimes notamment des femmes et des enfants.
En matière de violations des droits de l’homme au Mali, les régions de Mopti et Ségou sont les plus touchées avec 57 % des cas. C’est ce qu’indique le dernier rapport trimestriel de l’ONU publié le 28 décembre 2018. Le document révèle aussi que la situation est plus préoccupante au niveau des frontières des régions de Tombouctou, Gao et Ménaka avec les pays voisins.
La MINUSMA a recensé 90 cas qui ont fait au moins 163 victimes, dont 12 femmes et 18 enfants. Le rapport de l’ONU fait également état de 30 cas d’exécutions extrajudiciaires, 05 cas de torture et 09 cas de détention illégale. Et la plupart de ces cas de violations des droits de l’homme sont imputés entre autres au groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, aux groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et les forces de défense et de sécurité maliennes. En revanche, les régions de Kidal et Koulikoro enregistrent 1% des cas.
Selon le rapport, la situation sécuritaire globale du pays au cours de la période considérée n’a jamais été aussi inquiétante. Au total, 48 attaques à l’engin explosif improvisé ont été menées contre les différentes forces présentes sur le territoire. Les groupes terroristes auraient mené 64 attaques dont 35 contre les FAMAS, 7 contre la MINUSMA, 16 contre les groupes armés et 01 contre Barkhane.
Par ailleurs, des progrès auraient été enregistrés concernant les poursuites engagées à la suite des exécutions extrajudiciaires de civils, commises par les forces de sécurité maliennes entre février et juin 2018 dans les villages de Sokolo, Boulkéssi et Nantaga situés respectivement dans les régions de Ségou et Mopti. Ceux qui auraient participé à ces violations des droits de l’homme auraient été suspendus jusqu’à la fin de l’instruction.
L’Association malienne des droits de l’Homme explique cette recrudescence des violations massives au centre du pays par les stratégies de lutte contre le terrorisme. Selon elle, la population civile est piégée entre le combat mené par les forces terroristes et militaires. « Il faut restaurer le dialogue entre les communautés et l’État dans ces zones » préconise Me Moctar Mariko président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) :