Le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga s’est une nouvelle fois rendu dans le centre du pays, cette fin de semaine. Le chef du gouvernement a rencontré ce vendredi les populations de Youwarou et Douentza pour « échanger de développement durable et de sécurité ». À Mopti, Soumeylou Boubeye Maiga a annoncé le lancement du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion DDR dès ce lundi 24 décembre en faveur des milices Peulh et Dogon.
Pour cette visite dans la région de Mopti, le Premier ministre a rencontré les populations à Youwarou en passant par Douentza et puis la ville de Mopti. Des rencontres au cours des quelles Soumeylou Boubeye Maiga a mis l’accent sur le développement et les enjeux sécuritaires.
Pour ce dernier point, le chef du gouvernement a annoncé dès lundi le démarrage à Mopti du DDR à travers la mise en place d’un programme de réduction des violences dans le centre. Ici, il s’agit de désarmer et démobiliser tous ceux qui portent illégalement des armes. « Nous allons aussi renforcer nos effectifs pour lutter contre le terrorisme » a-t-il précisé, « tout en améliorant les conditions de vie des FAMA ».
À Douentza et à Youwarou, les enjeux sont sécuritaires certes, mais ils sont aussi liés au développement. Le PM a promis l’électrification de la ville de Youwarou à partir du mois prochain et la construction d’un lycée public qui sera fonctionnel selon lui à la prochaine rentrée scolaire. Une autre préoccupation des populations du centre, c’est l’absence de l’État chez elles. Soumeilou Boubeye Maiga a rassuré les habitants que tout sera mis en œuvre pour le retour de l’administration dans ces zones. Le premier ministre a quitté Mopti pour Gao dans la matinée.
Cette visite intervient au moment où un récent rapport de Human Rights Watch mentionne l’assassinat de 75 civils au centre et au nord du Mali .
À Douentza où le Premier ministre se rend pour la première fois depuis le début de la crise, cette visite donne une lueur d’espoir à la population affirment certains habitants. Cependant, après cette visite, les populations se disent « inquiètent » de la suite des événements notamment « les menaces et les représailles constatées » dans d’autres localités où il s’est rendu auparavant.