L’arrêté du gouverneur du district, interdisant les manifestations, continue de susciter la colère des manifestants, mais également des organisations de défense des droits de l’Homme. Dans un communiqué conjoint, elles dénoncent une « violation de l’article 5 de la Constitution ». Malgré le déploiement d’un important dispositif des forces de sécurité à travers la ville, d’autres organisations projettent de marcher ce mardi.
Le dispositif sécuritaire reste inchangé à Bamako. Des éléments de la police nationale, de la gendarmerie et de la garde nationale sont présents dans les rues de la capitale. Objectif: empêcher toutes manifestations comme cela a été instruit par le gouverneur.
Cette décision a été condamnée par 51 organisations de défense des droits de l’homme et des associations de victimes.
Dans un communiqué conjoint, elles estiment que « cet acte est de nature à mettre en péril la démocratie malienne ». Selon elles, cet arrêté du gouverneur interdisant toute manifestation, est en violation avec l’article 5 de la Constitution du Mali et l’article 20 de la déclaration Universelle des droits de l’Homme. Ces dispositions qui consacrent le droit à la réunion et association pacifique.
Pour dénoncer cette décision du gouverneur de Bamako, des organisations de défense de droits humains, des associations de victimes ainsi que le mouvement « Tarata Wouley » prévoient une marche ce mardi 11 décembre. Une manifestation qui sera synchronisée dans toutes les régions du Mali selon les organisateurs.
C’est donc dans ce contexte que Amnesty international a rendu public son rapport sur la situation des droits de l’Homme. Selon le document, la situation devient plus en plus alarmante dans le Nord et le Centre du pays. Les responsables d’Amnesty international au Mali estiment que c’est sont « les femmes et les enfants qui ont payé le prix fort ».
Mouhamed El Bachir Sangaré chargé des affaires juridiques à Amnesty international Mali