Les jihadistes continuent de sévir dans le cercle de Banamba malgré les opérations de sécurisation lancées par l’armée malienne dans la zone. Deux femmes ont subi des violences ce lundi 03 décembre de la part d’hommes armés dans le village de Dandougou à une centaine de kilomètres de Banamba. Les populations du cercle demandent aux forces de défense et de sécurité de revoir leurs stratégies pour pouvoir neutraliser ces terroristes.
L’acte s’est déroulé à la foire hebdomadaire de la localité située dans la commune de Toubacoro, cercle de Banamba. Deux femmes qui étaient venues participer à la foire ont été frappées par de présumés jihadistes, nous rapportent plusieurs sources locales. Selon des témoins de la scène, les terroristes reprochaient aux deux dames de ne pas avoir porté de voile. « Les djihadistes sont venus à la foire hebdomadaire trouver la femme de mon frère qui ne portait pas de voile. Sans chercher à comprendre ils se sont mis à lui donner des coups de fouets », nous explique un parent de la victime. Il ajoute que « ce n’est pas la première fois ».
D’autres sources indiquent que les jihadistes circulent régulièrement dans des localités comme Ballala, Toubacoro, Sébété et Sikoro. Et ils font des descentes dans les lieux publics pour menacer ou punir ceux qui ne se conformeraient pas à la « charia », la loi islamique. Une situation qui continue de créer la psychose dans ces localités.
Les populations demandent d’ailleurs à l’armée de revoir sa stratégie afin de neutraliser ces terroristes. Il faut rappeler qu’il y a quelques mois, des hommes armés ont été aperçus dans plusieurs localités du cercle de Banamba. Ils ont fermé des écoles et proféré des menaces contre tous ceux qui n’obéirait pas à leurs instructions.
La Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali condamne avec la dernière énergie cet acte qu’elle qualifie d‘« intolérable » et d’ « inacceptable ».Les responsables de la CAFO demandent aux autorités de diligenter immédiatement des enquêtes pour arrêter les auteurs de cette lâche barbarie et les traduire devant la justice.