Comment prévenir le terrorisme l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale ? L’Institut d’Etudes et de Sécurité, ISS, vient de se pencher sur la question. Dans une étude rendue publique, l’institution de recherche propose sept recommandations pour faire face au phénomène. Ce document s’inspire des leçons du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Mali.
C’est un document d’une quarantaine de pages qui se veut une contribution à la littérature existante sur le sujet. Le rapport note que de 2013 à 2016, le Mali a enregistré 3.344 cas de terrorismes. L’étude de recherche est le résultat d’entretien avec 298 organisations et personnes physiques.
Au total, sept recommandations ont été adoptées au terme de ce travail de recherche. Pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme violent dans ces six pays, les chercheurs de l’ISS pensent qu’il faut investir dans la prévention. Cela à travers des projets qui dépassent l’échelle communautaire. L’objectif est de s’attaquer aux facteurs structurels.
Aussi, l’étude recommande le soutien direct aux organisations locales dans la conception et la mise en œuvre, l’évaluation et l’élaboration des documents de projets. Ces bailleurs, précise le rapport, doivent s’assurer que les initiatives ne donnent pas lieu à des violations des droits humains, à des discriminations ou à une stigmatisation.
Cette étude de l’ISS se veut donc un document de recherche, de réflexion et de propositions. Elle vise à déterminer comment les politiques peuvent se traduire en action concrète afin de favoriser des réponses au terrorisme et à l’extrémisme violent.
Le document mentionne la radio tout comme les réseaux sociaux comme des canaux importants dans la lutte contre le phénomène de l’extrémisme violent. Au Mali, bien, avant la crise de 2012, des messages de tolérances, de paix et de pardon sont relayés sur les ondes. Selon le président de l’Union des radios et télévisons libres du Mali, « les émissions radio offrent des espaces de dialogue pour les communautés ».
Bandiougou Danté, président de l’URTEL :