Le leader djihadiste de la Katiba du Macina serait mort dans un raid mené par l’opération Barkhane dans la nuit du 22 au 23 novembre derniers. Au cours de cette opération « conjointe » avec les forces armées maliennes, « une trentaine de djihadistes ont été tués, dont probablement Amadou Kouffa ». L’annonce de la mort de ce dernier, qui n’est pas une première, intervient au moment où la situation sécuritaire dans le centre du Mali s’est fortement dégradée.
C’est la ministre française des armées qui l’a annoncé dans un tweet ce vendredi soir. Selon Florence Parly, « l’opération Barkhane a mené une action d’ampleur complexe et audacieuse. Cette opération, ajoute-t-elle, a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa »
Dans un autre tweet, l’État-major français, qui ne cite nommément Amadou Kouffa, parle de « coup sévère aux groupes terroristes au Mali ». Selon l’armée française, « les principaux cadres de la Katiba du Macina ont été mis hors de combat » au cours de cette opération.
Le ministère malien de la défense et des anciens combattants se veut plus sûr de l’information. Dans un communiqué publié sur son site officiel, l’armée malienne explique que « cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes, dont Djourétou, le chef de base, Bobala le chef des opérations et Amadou Koufa ».
Ce n’est pas la première fois que le chef de la Katiba de Macina, allié au groupe Ançar-Edine d’Iyad Ag Aghaly, est annoncé pour mort. En 2013, des informations faisant état de sa disparition au cours de l’opération « Servale », avaient circulé. Plusieurs mois après, Amadou Kouffa est réapparu en vidéo et dans des enregistrements sonores.
« Il faut des preuves pour certifier cette mort annoncée d’Amadou Kouffa », pensent certains observateurs. Selon eux, « il est important d’accentuer la pression sur les groupes terroristes afin de démanteler leurs bases ».
Serge Daniel, journaliste-écrivain :