Le Gouvernement du Mali dément les accusations de la FIDH et de l’AMDH sur les présumées violations des droits de l’Homme dans la région de Mopti. Dans un rapport publié cette semaine, les deux organisations de défense des droits de l’Homme accusent les forces armées maliennes d’être « responsables d’exécutions » dans cette partie du pays. Pour le porte-parole du gouvernement, qui réagit à ce document, «il s’agit d’allégations sans preuves».
«Ce rapport n’est basé sur aucun fait concret», explique le porte parole du Gouvernement. Selon Amadou Koita, chaque fois que le gouvernement est cité dans une affaire, des enquêtes ont été ouvertes pour situer les responsabilités. « Les auteurs de ce rapport n’ont mis aucune preuve de ces accusations devant le gouvernement », a déclaré le porte-parole du gouvernement, avant d’affirmer qu’ « aucune consigne n’a été donnée aux forces armées et de sécurité de cibler quelques groupes ethniques que ce soient».
Pourtant, la Fédération internationale des droits de l’Homme, FIDH, décrit «une situation très inflammable et très préoccupante» dans le Centre du pays. Le document révèle que « plus de 1200 personnes ont été tuées durant ces deux dernières années suite à l’insécurité au Centre ». Selon l’organisation internationale de défense des droits de l’Homme, « les auteurs de ces crimes sont entre autres les groupes armés djihadistes, les milices et l’armée malienne ». Selon Drissa Traoré, Coordinateur Programme conjoint FIDH-AMDH, ces chiffres montrent le degré de la montée de l’insécurité dans le pays. Cela montre également la « nécessité d’apporter une réponse », poursuit-il.
Ce rapport intervient au moment où les attaques et les exécutions se multiplient dans plusieurs localités au Nord et au Centre du pays. Plusieurs violations des droits de l’Homme ont été révélées dans le rapport des Nations unies sur la situation au Mali.