Ces chiffres sont révélés par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) dans un nouveau rapport publié ce mardi. Selon la FIDH, ces civils sont victimes d’exécutions sommaires, de tortures et de disparitions forcées. Ces responsables demandent aux autorités de changer d’approche pour la sécurité de la population.
Dans ce rapport, les défenseurs des droits de l’homme déplorent la situation sécuritaire dans le Centre du Mali. Selon eux, 40% des attaques sont concentrées dans cette partie du pays.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme estime que, de janvier à août 2018, près de 500 civils ont été victimes d’exécutions sommaires, de tortures et de disparitions forcées. L’organisation soutient également que des dizaines de villages ont été brûlés, assiégés et leurs habitants pourchassés.
Selon le responsable Afrique de la FIDH, Florent Geel, « les djihadistes se sont attaqués à tous les symboles de la présence étatique avant de se substituer à ce vide en imposant la charia ». Selon la FIDH, d’avril à juin dernier, il y a eu environ 300 morts dans le centre suite à des violences inter-communautaires.
La FIDH avertit que « la seule réponse sécuritaire ne pourra suffire ». Elle appelle à une justice exemplaire pour les auteurs d’exactions, et cela « quel que soit leur camp », conclut l’organisation.
Selon certains observateurs, la stabilité dans ces zones du Centre ne peut être effective que par le développement et une justice équitable. Selon eux, malgré le déploiement de nombreux agents des forces de sécurité, le problème demeure. Ainsi pour Serge Daniel spécialiste des questions sécuritaires, « il faut des méthodes d’approche pour rassurer la population ».