Le terrorisme a encore frappé dans le nord du Mali. Et c’est la ville de Gao qui a été visé hier soir par une attaque kamikaze. Au moins trois civils ont été tués et plusieurs autres blessées, selon un bilan officiel provisoire. Des sources locales ont soutenu que des étrangers travaillant pour un sous-traitant de l’ONU avaient été pris pour cible. L’attaque a été revendiquée par l’alliance jihadiste « Nusrat al islam » JNIM, quelques heures après les faits.
Ce lundi soir aux environs de 20 heures, un véhicule 4×4 piégé a fait irruption dans la cour d’une résidence au 8e quartier de Gao sur la route Wabaria. L’explosion de la charge contenue dans le ledit véhicule a coûté la vie à trois civils, blessant plusieurs autres, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Au sein de l’hôpital de Gao, 32 civils blessés dont 4 cas graves en réanimation auraient été enregistrés suite à cette attaque, déclare une source hospitalière.
« La déflagration a également endommagé les habitations avoisinantes », ajoute le ministère. Les autorités rassurent aussi que les forces de défense et de sécurité et leurs partenaires sont « à pied d’œuvre pour la gestion de ce malheureux incident ».
Une source diplomatique occidentale a déclaré de son côté à l‘AFP que « deux Cambodgiens, un Sud-Africain et un Zimbabwéen travaillant pour une société sous-traitants de l’UNMAS » (le service de déminage de l’ONU) ont été blessés.
L’attaque a été revendiquée, dans les heures qui suivent, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans lié à Al-Qaïda.
En plus des morts et des blessés, les habitants du quartier de Boulgoundjé déplorent aussi de nombreux dégâts causés par cette attaque. Des maisons effondrées et des ateliers entièrement détruits. Les habitants demandent aux autorités de renforcer les dispositifs sécuritaires, car désormais, personne n’est à l’abri du danger.
Témoignage d’un habitant frustré :
Cette attaque démontre une fois de plus que les terroristes veulent le départ des forces étrangères du territoire malien. C’est l’avis de Serge Daniel, spécialiste des questions sécuritaires :