La mission du chef de la Minusma, Mongi Hamdi, s’est achevée hier 14 janvier. Son successeur est un Tchadien, Mahamat Saleh Annadif, ancien ministre des affaires étrangères de son pays. Pour lui, «le défi est immense».
Le diplomate tchadien fixe déjà le cap, et précise que «la priorité sera de renforcer le dialogue pour la mise en œuvre rapide de l’accord de paix d’Alger».
En poste depuis un an, presque jour pour jour, le diplomate tunisien quitte le Mali où il était arrivé le 20 janvier 2015. Mongi Hamdi estime avoir atteint ses objectifs, raison pour laquelle il a écrit au secrétaire général pour lui dire que la mission a désormais «besoin de quelqu’un de plus opérationnel».
Le diplomate tunisien avoue sa frustration due aux retards pris dans la mise en application du processus de démobilisation, retard selon lui lié «à la bureaucratie». Revenant sur l’attaque de l’hôtel Radisson, Mongi Hamdi estime qu’«elle a fait bouger les lignes».
A la question si la Minusma doit-elle inclure dans son mandant la lutte contre le terrorisme, Mongi Hamdi rappelle que «chaque fois qu’on évoque cette idée au Conseil de paix et de sécurité de l’ONU, la réponse est toujours que c’est le rôle de Barkhane». Selon lui, les forces françaises «ont tous les moyens technologiques pour neutraliser les terroristes».
«C’est vrai» confie-t-il «que j’ai été choqué d’apprendre qu’Aqmi se baladait librement dans la région de Tombouctou. Nous ne pouvons pas, poursuit-il, mettre en œuvre l’accord si les terroristes continuent à circuler librement et le Conseil de paix et de sécurité est sensible à cela».
Le successeur de Mongi Hamdi est Tchadien. Mahamat Saleh Annadif est ancien ministre des affaires étrangères de son pays. Le diplomate tchadien arrive à la tête de la mission de l’ONU au Mali alors que le processus de paix accuse un retard dans sa mise en œuvre. Pour Mahamat Saleh, «le défi est immense». Il fixe déjà le cap, et précise que «la priorité sera de renforcer le dialogue pour la mise en œuvre rapide de l’accord de paix d’Alger». Mahamat Saleh Annadif, nouveau représentant de la Mission de l’ONU au Mali.
« J’ai la chance d’avoir une feuille de route à travers l’accord politique d’Alger du 20 Juin 2015. Donc je me battrai avec les maliens avec tous les acteurs politiques impliqués et notamment les pays voisins et d’autres acteurs ou partenaires comme la France et l’Union Européenne pour qu’on puisse d’abord appliquer l’accord du 20 Juin 2015. Cela sera ma première tâche, comment faire pour appliquer cet accord ? Ma ligne directrice c’est le dialogue, discuter, négocier autant que possible pour être compris par les maliens avant de pouvoir m’engager dans d’autres affaires. C’est parce que si on ne se comprend pas avec les maliens, comme je l’ai dit, je ne peux pas être plus royaliste que le roi. Je ne peux pas dire que j’aime le Mali plus que les maliens eux mêmes, c’est trop ambitieux« .