Un des deux décanteurs du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala a pris feu dimanche dernier aux environs de 11h. Pas de perte en vies humaines, mais les dégâts matériels sont estimés à plusieurs centaines de millions de francs CFA. Selon les responsables du projet, les causes de l’incendie ne sont toujours pas encore connues, mais des enquêtes sont en cours. Selon eux, cet incendie n’aura pas d’impact sur le délai d’alimentation en eau potable de 2019.
Sur place, tout est parti en fumé. Il a fallu une heure de temps pour que les sapeurs pompiers parviennent à bout du feu. Des dégâts matériels importants ont été constatés. Ce décanteur qui a pris feu est un accélérateur de dépôt de matière fine non visible à l’œil nu. Selon les responsables du projet, à l’intérieur de celui-ci se trouve des produits inflammables.
Cet incendie intervient alors que la fin des travaux du projet de pompage de Kabala était prévue en fin décembre prochain. Toutefois, les responsables du projet rassurent que cela n’affectera pas la poursuite des travaux. Mais ils affirment que les demandes des populations en eau de 2020 à 2023 connaîtront un retard de 3 à 4 mois. Cet ouvrage devrait produire environ 144 millions de litres d’eau par jour pour la prise en charge de la ville de Bamako de 2020 à 2024.
« Il y’a autre un ouvrage en parallèle qui n’a été touché donc les efforts de l’entreprise et de la maîtrise d’ouvrage ainsi que la SOMAPEP et du département seront portés sur ce second ouvrage qui produit exactement la même quantité », nous explique Bakary Coulibaly coordinateur du projet de Kabala à la SOMAPEP. Selon lui, une planification est en cours pour pouvoir atteindre deux fois la quantité demandée aujourd’hui à Bamako. L’objectif, précise-t-il, est de pallier aux futures demandes, les demandes de 2020, 2021, 2022, 2023. Mais en 2019, la quantité d’eau demandée par la population de Bamako sera livrée », rassure le coordinateur du projet.
Face à cette situation, la société malienne de patrimoine de l’eau potable annonce des mesures pour faciliter l’exécution des travaux. L’objectif est de respecter le délai prévu.
« Les dispositions sont déjà prises au niveau de l’entreprise. Il s’agit de doubler les équipes, d’accélérer la commande des matériels qui viennent d’être endommagés », annonce le coordinateur du projet de Kabala. Selon Bakary Coulibaly, « au niveau de la société de patrimoine en eau potable, SOMAPEP SA, il s’agit aussi de faciliter l’ensemble des opérations administratives à l’entreprise pour que les choses puissent se passer correctement ».
Rappelons que la station de traitement d’eau potable entière de Kabala coûte environ 40 milliards de franc CFA. Et elle doit produire environ 288 millions litres d’eau par jour.