Les dates annoncées pour les élections législatives pourraient être une nouvelle fois, reportées. Depuis ce lundi soir 08 octobre 2018, un projet relatif à un nouveau découpage administratif circule sur les réseaux sociaux. Une source gouvernementale confirme que le document a été présenté hier à la primature.
Ce nouveau projet de découpage administratif prévoit la création de 20 régions en plus du district de Bamako et 94 cercles. « Si ce projet de loi sur la table de discutions est validé, les élections législatives ne pourraient donc pas se tenir aux dates prévues », indique un haut responsable du gouvernement.
L’augmentation des cercles, arrondissements et communes va entraîner alors la prise en compte de nouveaux dispositifs dans le cadre des préparatifs des élections. Il s’agit entre autres de la confection des nouveaux fichiers électoraux ou encore la localisation des lieux de votes. D’autres facteurs comme la création des services sociaux de base, la sécurité et la viabilité des nouvelles localités sont également à prendre en compte.
Alors que des candidats ont déjà commencé à déposer leurs dossiers de candidatures, des observateurs annoncent que d’autres raisons pourraient également provoquer le report de ce scrutin. Il s’agit notamment de la grève des magistrats et l’insécurité au nord et au centre du pays.
Il y a moins d’un mois, le gouvernement avait annoncé le report des premières dates annoncées pour la tenue des législatives. Les nouvelles dates sont le 25 novembre pour le 1er tour et le 16 décembre 2018 pour le second tour.
« La légitimité des députés sera fortement entamée si les élections législatives sont reportées au-delà du mandat des élus », estiment certains constitutionnalistes. Selon eux, le respect de la constitution oblige l’organisation de ces scrutins aux dates indiquées même avec le nouveau découpage administratif.
Fouseyni Doumbia est constitutionnaliste :