Les assassinats de civils sont de plus en plus fréquents à la frontière du Mali avec le Niger. Après les Ibogolitans, une autre tribu touareg a été la cible d’une attaque samedi 29 septembre dans la localité d’Amalaou-laou dans le cercle d’Ansongo. Un premier bilan fait état d’au moins 22 morts, tous appartenant à la communauté Idarfan.
L’attaque aurait été menée par une vingtaine d’hommes armés non identifiés sur des motos. Les assaillants ont fait irruption dans le village aux environs de 6h du matin. Ils ont ensuite exécuté, selon des témoins 22 civils tous de la communauté des Touaregs Idourfan.
Selon ces habitants, la ville « d’Amalaou-laou est un nomansland ». Depuis près de 30 ans, elle ne bénéficie d’aucune mesure sécuritaire. Et « la porosité de la frontière permet aux bandits de fuir entre le Niger et Mali ».
Si le motif de ces tueries n’est pas encore connu, il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois qu’une communauté Touareg est attaquée dans la zone.
Le mardi dernier 25 septembre, une autre attaque similaire s’est produite à Inékar, localité située dans la région Ménaka. Selon un communiqué du gouvernement, 27 civils de la communauté Ibogolitans ont été tués au cours d’un affrontement. Les combats entre des membres d’une même tribu touareg seraient à l’origine de ces tueries, indique le même communiqué.
Plusieurs hypothèses sont avancées par des spécialistes de questions sécuritaires pour expliquer ces « exactions sommaires ». Selon eux, les causes de ces tueries pourraient s’expliquer par les conflits communautaires fréquents dans la zone ou encore la forte présence du groupe jihadiste État Islamique au grand Sahara.