Le bilan de l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation reste mitigé. Trois ans après sa signature, les populations ne voient toujours pas les dividendes de l’Accord d’Alger, selon certains observateurs. Une rencontre entre les acteurs du processus a fait un diagnostic des obstacles.
Cette rencontre sur le processus de paix intervient alors que ce 21 septembre consacre la Journée international de la paix. Elle a réuni ce lundi 18 septembre le Premier ministre, les responsables du Comité de suivi de l’accord d’Alger et le ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale. L’objectif était de faire le point sur l’application de ce document.
«Le DDR, la justice ou encore la sécurité», tous les points de l’accord n’ont pas connu assez d’avancée notoire. C’est ce qu’affirment les autorités maliennes. Selon le ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, trois ans après la signature, l’application de l’accord d’Alger n’est pas satisfaisante. Lassine Bouaré reconnaît que le niveau de la mise en œuvre n’est pas à hauteur de souhait, en terme d’avancement sur chacun des principaux points. Il s’agit entre autres des questions institutionnelles, de la sécurité, du développement, de la justices et du DDR.
Pour le président du CSA, il faut que les choses aillent plus vite. Pour cela, le conseil de sécurité de l’ONU veut que toutes les parties prenantes de l’Accord renouvellent leurs engagements dans un nouveau document appelé « pacte pour la paix ». Selon Ahmed Boutache, cela va permettre de donner un coup d’accélérateur à l’Accord.
C’est dans ce contexte que s’est ouverte aujourd’hui la 27ème session du comité de suivi de l’accord. Cette session qui avait été reportée hier sera la première depuis la réélection du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Celui-ci avait d’ailleurs déclaré que la mise en œuvre de l’accord sera sa priorité lors de ce second quinquennat.