Grogne des populations et usagers de la route de Kati. De nombreuses personnes sont sorties massivement ce matin pour dénoncer la dégradation de ces routes. Ils ont bloqué les entrées et les sorties de la ville de Kati. Ces manifestants réclament la réhabilitation de la route Kati-Kolokani-Diema-Kayes devenue aujourd’hui, selon eux, un calvaire pour eux. Conscientes de la situation, les autorités routières rassurent que les dispositions seront prises.
Les usagers de cet axe sont en colère. Les routes sont impraticables. Selon les responsables des regroupements de jeunes, la manifestation sera maintenue et cette voie restera bloquée jusqu’au démarrage des travaux de reconstruction. Certains sont catégoriques. Ils disent qu’ils ne bougeront pas d’un centime avant la reconstruction de la route. Selon eux, le temps des promesses est dépassé et il est temps de passer à l’acte.
« On est là pour réclamer le bitumage de notre route Kati-Kayes jusqu’au Sénégal. Tout le monde connaît l’état critique de cette route là, donc on réclame le bitumage. », déclare Ibrahima Coulibaly. Le manifestant poursuit : « On est sorti. Il y a pas un délai pour ça. On a tout laisser jusqu’à ce qu’ils viennent nous dire, demain on va commencer le bitumage de cette route là. Toute la jeunesse bref tout le monde est là ».
Les autorités routières se disent conscientes de ce « calvaire ». Selon des responsables de la direction du service des données routières, de nombreux facteurs notamment le ruissellement des eaux de pluie, la surcharge, et l‘incivisme des usagers et citoyens expliquent la dégradation des routes surtout en cette période hivernale.
Selon le directeur du service des données routières de la direction nationale des routes, « ce qui explique la dégradation des routes pendant cette période c’est l’eau. » Almeimoun Maiga précise cependant qu’« il y a aussi d’autres facteurs comme la surcharge et l’incivisme ». « Il s’agit des constructions anarchiques dans l’emprise qui empêche tout écoulement de l’eau au tour de la route. Et pour éviter ce dépassement nous avons décidé que désormais nous allons faire différentes couches avec des « graves concassés » ou « des graves bitumes » qui sont des matériaux encore plus durables. », martèle le directeur du service des données routières de la direction nationale des routes. Almeimoun Maiga regrette aussi les « problèmes de financement » que l’État rencontre pour assurer l’entretien des routes. M. Maïga rassure, toutefois, « qu’il y a eu beaucoup de réflexions et de reformes pour créer le fond d’entretien routier ».
En attendant de procéder à la réhabilitation des routes dégradées sur l’axe Sevaré-Gao aussi, les usagers prennent leur mal en patience.