Alors que la rentrée scolaire est prévue dans moins d’un mois, plusieurs écoles restent fermées au Centre et au Nord du pays. L’UNICEF estime que plus de 380 mille enfants sont déscolarisés au Mali dans les zones de conflits. A ces problèmes d’insécurité, s’ajoutent les inondations qui continuent de faire beaucoup de sans abris dans plusieurs localités. Ces ménages pour la plupart sont recasés dans des salles de classe.
Lors de la rentrée scolaire de 2017, plus de 400 écoles étaient fermées, soit 120 de plus qu’en 2016. C’est ce qu’indique un rapport de l’organisation des Nations Unies pour l’enfance, Unicef.Les régions de Mopti et Kidal sont les plus touchées par cette situation. Par exemple à Mopti, près de 200 écoles sont fermées et à Kidal sur 71 écoles seulement une était ouverte l’année dernière.Cette situation s’expliquerait par la présence des groupes armés et les conflits inter-communautaires qui sévissent dans ces zones.A cela, s’ajoute les fortes pluies diluviennes qui s’abattent au Mali. Elles ont causé d’énormes dégâts notamment l’effondrement de beaucoup d’habitations au Nord du pays.Ces familles sont actuellement logées dans des écoles de ces localités.A moins d’un mois de la rentrée scolaire, l’orientation des élèves ayant obtenus le diplôme d’études fondamentales (DEF) n’est toujours pas effective. Des parents d’élèves s’impatientent. Ils craignent une mauvaise orientation de leurs enfants. Selon madame Sacko Mariam, son enfant, qui a eu le DEF à Kati l’an dernier, a été orienté dans un lycée public de Bamako, à plus de dix kilomètres de sa famille. Cette situation fait que « nous avons du mal à suivre notre enfant » affirme-t-elle.
Écoutons son témoignage.
C’est dans ce contexte que s’annonce, à grand pas, la rentrée scolaire 2018-2019