Des membres de groupes armés signataires de l’Accord pour la paix au Mali seraient impliqués dans des attaques terroristes et des trafics de migrants et de drogues. C’est ce qu’indique un rapport de l’ONU sur le Mali. Le document daté du 08 août dernier a été publié par le journal Le Monde Afrique.
Dans ce rapport de 71 pages, plusieurs noms sont cités. Le groupe d’experts indépendants de l’ONU révèle la participation du chef d’état-major de la CPA dans la double attaque terroriste qui a visé le camp militaire de Soumpi, dans la région de Tombouctou, les 24 octobre 2017 et 27 janvier 2018. Près de 19 militaires ont été tués lors de ces deux attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Du côté de la migration, le rapport révèle que, Mahamadou Ag Rhissa membre du HCUA « contrôle le passage des migrants à Talhandak ». Il aurait « détenu des femmes et facilité leur exploitation sexuelle, les libérant seulement après le paiement d’une somme allant de 150.000 à 175.000 FCFA ». Baye Coulibaly, associé au GATIA, est cité comme étant l’un des principaux passeurs de Gao. Selon les experts indépendants de l’ONU, « il dirige un business de transport opérant entre Gao et Tamanrasset, en Algérie. » D’autres membres du Gatia sont aussi dénoncés comme étant impliqués dans la sécurisation de convois de plusieurs tonnes de cannabis dans le nord du Mali.
Et selon ce rapport de l’ONU, ces trafiquants bénéficierait de la protection de membres des forces armées maliennes à travers des connexions familiales.
Rappelons que ce document devrait être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies afin que « des sanctions soient prises contre ces acteurs », poursuit d’autres sources.