Boutiques fermées, activités au ralenti, circulation plus fluide, etc. C’est le nouveau visage de la capitale deux jours après la fête de Tabaski. Les quelques rares commerçants qui ont décidé d’ouvrir, tentent d’écouler les marchandises afin de rentrer à la mi-journée pour « se reposer ». Pour certains clients, cette situation a aussi des impacts négatifs sur leur quotidien.
Ce jeudi, au grand marché de Bamako, très peu de boutiques ont ouvert. Il y a des charretiers qui tournent dans ses étroites ruelles. Aux alentours des goudrons, quelques commerçants pensent déjà à répartir à la maison à peine arrivée. Selon certains, cette situation handicape les clients. « Ceux-là qui sont nantis peuvent faire leurs provisions pour ne pas tomber dans le besoin, mais ceux qui vivent au quotidien ne peuvent pas le faire », constate un client qui pense que cette situation peux impacter sur le peu de gens qui sont restés ici.
Pour d’autres, « le commerce ne doit pas s’arrêter, mais la fermeture des boutiques ce jour est due à la fatigue. « La fête est déjà finie, il faut que je travaille pour trouver de quoi subvenir aux besoins de ma famille », tranche un autre habitant de la capitale. Sur place, un commerçant dit être venu « juste pour la mi-journée, car la fête n’est pas fini ».
Même constat au niveau de la circulation. Le trafic est très fluide au milieu de la journée. Un décor qui n’a rien à voir avec les jours ordinaires à Bamako. Les habitants qui ont décidé de sortir vaguent facilement à leurs occupations sans être bloqués dans les embouteillages. Certains pensent que cela protège les enfants qui traversent les routes à cette occasion.
La plupart des Maliens pensent que la fête de Tabaski dure 3 jours. Donc certains en profitent pour se reposer, d’autres partent dans leurs villages pour fêter en famille. On espère que dès le lundi prochain tout redeviendra normal.