Après la proclamation des résultats provisoires du second tour, l’ambiance est morose au QG de Soumaila Cissé. Alors que les partisans de son adversaire Ibrahim Boubacar Keita célébraient leur victoire. Les militants des deux candidats affirment tous qu’ils vont investir leur candidat président de la république le 4 septembre prochain.
Au QG du candidat Soumaila Cissé après la proclamation des résultats provisoires du second tour, les militants font circuler des affiches de font rouge sur lesquelles on peut lire « respectez le vote des maliens » « touche pas à mon vote ». A l’intérieur du bâtiment la tension est vive et la colère sur tous les visages et les voix s’élèvent de partout. Le parti conteste les résultats provisoires et se dit prêt à investir son candidat à la présidence le 4 septembre prochain.
Etienne Fakaba Sissoko porte parole du candidat de l’URD
« Je dis tout simplement que ce résultat ne nous engage en rien parce que depuis trois jours nous avions déjà nos résultats définitifs. Aujourd’hui il n’y a pas de doute que pour nous nous restons dans la même dynamique que Soumaila Cissé est élu avec 51,93% des voies au présidentielle et nous sommes entrain justement de mettre tout en œuvre pour qu’il soit investi le 4 septembre prochain ».
Ici au quartier général d‘Ibrahim Boubacar Keita, le président candidat à sa propre succession, l’atmosphère est toute autre. L’ambiance est festive. Nous observons des accolades un peu partout et les militants se félicitent entre eux. Pour certains le pourcentage obtenu par leur candidat au second tour exprime la satisfaction des maliens du bilan du président sortant mais aussi leur adhésion à son nouveau projet de société.
Issouf Yago porte parole d’Ibrahim Boubacar Keita.
« Cela démontre que nous avons abattu un travail depuis 2013 et sous avons mené une campagne saine, expliqué d’abord notre bilan et expliqué notre programme pour les 5 ans à venir. Je pense qu’ils ont adhéré et le résultat ne fait que confirmer ce que nous avons fait sur le terrain. On appel au sens de responsabilité de tout un chacun pour que ensemble nous puissions bâtir le Mali ».
En attendant la proclamation des résultats définitifs qui seront donnés par la cour constitutionnelle la situation reste tendue. Beaucoup de maliens s’inquiètent déjà d’une éventuelle crise postélectorale.