Le deuxième tour de la présidentielle a enregistré moins d’incidents qu’au premier tour. Dans l’ensemble, le bilan est jugé « satisfaisant » par les autorités. Selon plusieurs observateurs dans la majorité des centres, le vote s’est déroulé dans le calme. Par ailleurs, quelques incidents ont été signalés dans certaines localités du Centre et du Nord du pays. C’est le cas par exemple à Niafunké où un agent électoral a été tué dans la commune de Fitouga.
À l’intérieur du pays quelques incidents ont été enregistrés dans le Centre et le Nord. La majeure partie des incidents signalés se sont produits dans la région de Mopti. Tout d’abord, dans la commune de Saa, cercle de Youwarou, le vote a été suspendu dans une partie de la localité. Des témoins ont affirmé que le président du centre a fui avec l’urne. D’autres agents électoraux ont dû fermer les lieux par peur de représailles de groupes armés.
Dans d’autres communes de Youwarou, notamment à Ndodjiga, des bandits armés ont attaqué et saccagé le matériel électoral. À Douentza, dans les 13 bureaux de vote de la commune de Gandamia, seulement 1 a pu ouvrir. Toujours dans le cercle de Douentza, à Nokara, après avoir ouvert les 3 bureaux de vote, les agents électoraux accompagnés des militaires, ont fermé les lieux. Ils n’ont donné aucune explication.
Le dispositif sécuritaire a été renforcé à Koro pour permettre l’ouverture de tous les bureaux du cercle. Selon le préfet, « le scrutin s’est déroulé normalement ». À Niafunké, deux attaques dans des centres de vote se sont produites dans la commune de Fitouga. Des agents électoraux ont été molestés et le président du bureau de vote a été tué au cours de l’attaque. D’autres ont pu regagner les villes saines et sauves. Il n’y a pas eu de vote dans le village de Tin-Nam dans le cercle de Dire, région de Tombouctou. Le matériel électoral a été enlevé la veille du scrutin par des individus armés non identifiés.
Pour le bon déroulement du vote de ce second tour, 36 mille éléments des forces armées et de sécurité ont été déployés dans le pays pour assurer la sécurité des agents électoraux et de la population. Et selon le ministre de la sécurité et de la protection civile, par mesure de vigilance, le dispositif restera en place jusqu’à la proclamation des résultats.
Pour la sécurisation des opérations de vote de ce second tour le gouvernement avait annoncé le déploiement de plus de 30 mille hommes. Le ministre de la sécurité se dit « satisfait » de la sécurisation du scrutin. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse bilan ce matin. Selon lui, « sur les 871 bureaux de vote qui n’ont ouvert au premier tour plus de 400 ont pu être opérationnels ».
Général Salif Traoré, ministre de la sécurité et de la protection civile :