La ministre française des armées et de la défense, entame ce jeudi 19 juillet une visite de deux jours au Sahel et au Sahara. Florence Parly se rendra auprès des troupes françaises pour leur rappeler son attachement à l’équipement des forces et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des soldats. Cette visite intervient à un moment où le Sahel est devenu le principal sanctuaire des groupes islamistes en Afrique.
Fin juin dernier, le quartier général du G5 Sahel, soutenu par Barkhane, a été la cible d’une attaque terroriste. Le bilan était de 5 morts et de plusieurs blessés. Cette visite de Florence Parly au Sahel et au Sahara se déroule donc alors que la situation sécuritaire reste tendue. Selon l’Afp, bien que les militaires français présents dans ces zones ne se plaignent pas en opération, le manque de moyens se fait ressentir.
Ainsi, pour permettre à ces militaires de mener à bien leur mission, la Grande-Bretagne a accepté de prêter trois de ses Chinook qui seront basés à Gao malgré le fait que la Loi de Programmation militaire de la France ne prévoit pas l’achat de machines de ce type.
L’AFP annonce également que des efforts importants seront consentis dans le renseignement avec l’achat de drones supplémentaires de type Reaper, basés à Niamey et d’avions d’écoute spécialisés. De sources départementales du ministère des armées français, citées par AFP informent aussi que « dès septembre, les nouveaux missiles anti-chars devraient être déployés au sein de l’opération Barkhane ».
En marge de cette visite de Florence Parly au Sahel, les présidents des Parlements des pays membres du G5 Sahel se réunissent depuis ce mercredi 18 juillet à Niamey. Au menu des discussions, des questions relatives au terrorisme, à la migration, au fanatisme religieux, et surtout à la création d’un organe de contrôle démocratique de la gouvernance du G5-Sahel.
Selon le président de l’Assemblée nationale du Niger, l’objectif est d’attribuer à cet organe une vocation de veille, d’information, pour mieux créer une synergie des actions visant à assurer la pérennité des programmes de développement et de sécurité dans cette zone du sahel.
Selon certains observateurs, cette visite se situe dans le cadre de la mise au point de la situation qui prévaut dans la bande Sahélo-sahélienne. Dans le cadre des élections, ils affirment que « le renforcement en logistique de la force française en faveur de la sécurisation des élections, permettra au Mali de se concentrer sur ses propres menaces».
Brema Ely Dicko chercheur à l’Université de Bamako :