La campagne électorale du premier tour de la présidentielle du 29 juillet s’ouvre ce samedi 7 juillet sur l’étendue du territoire national. 24 candidats sont en lice pour ce premier tour. Selon la loi électorale de 2016, modifiée il y a 2 mois, plusieurs règles de bonne conduite régissent son déroulement.
Selon la loi, la campagne électorale pour les élections va durer jusqu’à la veille du scrutin, c’est-à-dire 48 heures avant le scrutin. En cas de second tour, la campagne électorale commence le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour et s’achève le jour précédant la veille du scrutin à minuit.
Durant toute la période de la campagne, tous les partis et groupements politiques doivent avoir un égal accès aux médias d’État. Selon cette loi, c’est le Comité National de l’égal accès aux médias d’État qui doit veiller à l’application de cette mesure.
Par ailleurs, cette loi précise que tout cadeau et don de nature à influencer le vote des populations sont formellement interdits. Par exemple : les tissus, les tee-shirts, les ustensiles de cuisine, les stylos ou argent. « L’utilisation des biens ou moyens d’une personne morale publique, institution ou organisme public aux fins de la campagne est aussi interdite », explique la loi. « Toute campagne est interdite dans les lieux de culte », note également le document.
Cette campagne qui s’ouvre à trois semaines des élections présidentielles, est marquée par l’insécurité grandissante au Centre et au Nord du pays. Elle intervient alors que le pays est sous un état d’urgence, décrété depuis 2015 et renouveler plusieurs fois. Elle interdit, entre autres, certains grands regroupements. Toutefois selon certains observateurs, « la loi qui régit l’état d’urgence pourrait être flexible afin que la campagne se déroule normalement ».
Aly Tounkara est sociologue, chargé de cours à l’Université de Bamako :